Les médicaments génériques sont de nouveau sur la sellette suite au rapport rendu par l’Académie de médecine qui remet quelque peu en cause ces médicaments moins chers que les produits de référence.
Si l’on se réfère au Code de la santé publique, un générique présente la même composition qualitative et quantitative en substances actives par rapport au princeps, c’est à dire au produit de référence, mais avec une tolérance de variation de concentration du principe actif qui peut varier de – 20 % à + 25 %.
Ce qui change ce sont les excipients de fabrication et parfois les formes des médicaments. Ce qui est important de savoir c’est que les excipients ne sont pas neutres et qu’il n’y a aucune garantie d’équivalence thérapeutique et d’efficacité similaire entre les deux médicaments.
Ainsi certains antiépileptiques, anticoagulants et médicaments pour le cœur peuvent entraîner chez certains patients des effets secondaires indésirables.
Cela ne vous est-il jamais arrivé au cours d’un traitement de percevoir une différence entre un médicament d’origine et un générique ?
Pour ma part j’ai pu le constater à plusieurs reprises et il a parfois été très difficile de convaincre mon médecin et mon pharmacien sur ce problème. Ils se sont toujours retranchés derrière l’affirmation que le générique contient la même molécule active que le médicament d’origine.
Il est sûr que notre pays est le plus gros consommateur européen de médicaments avec près de 4 000 médicaments d’origine et plus de 3 000 génériques et qu’en conséquence les dépenses de santé explosent.
Mais ce n’est pas la solution de vouloir réduire les dépenses de santé en prônant les génériques si ces médicaments présentent des inconvénients voire des dangers pour certains malades.
Il est toujours possible de demander à son médecin de noter non substituable (NS) en face du médicament prescrit, si vous ne supporter le médicament générique, mais cela devient de plus en plus difficile, car les pharmaciens comme les fabricants de génériques accusent les médecins d’abuser de la mention NS sur les ordonnances.
La liberté de choix pour les médecins de prescrire des produits non substituables disparaît peu à peu et le refus pour les patients de consommer des médicaments non génériques leur coûte de plus en plus cher.
Article qui tombe bien, car j’ai poser la question suivante au ministère de la santé :
Sidaction disent que maintenant en Afrique les séropositifs Africains ont droit aux ARV, ces ARV qu’ils ont sont uniquement des génériques (car moins chère) ! Alors pourquoi la France qui est en crise on nous donne pas les génériques tout en sachant que les ARV en France coûtent au minimum 1500 € par mois et par malades ?
Christian CAVALLI
Président de l’Association Sidaventure (loi 1901) et la seule association de malades qui refuse toutes subventions des laboratoires et du Sidaction (Le Fric-Action)