Les Girondins poursuivent leur invincibilité en 2012 en s’imposant sereinement face à Lyon (1-0).
Les Girondins étaient attendus au tournant après leur exceptionnelle victoire à Lille la semaine dernière (4-5). Ils ont parfaitement répondu face à des Lyonnais, inoffensifs, qui voient s’éloigner les Lillois devant eux alors qu’ils possèdent un match de plus que les Nordistes et les Marseillais. C’est la quatrième défaite sur les six derniers matches de Ligue 1 pour les Lyonnais. Au contraire, les Bordelais restent invaincus en championnat en 2012 et viennent d’aligner trois victoires consécutives. Et alors qu’ils craignaient cette série de matches contre des prétendants à la Ligue des Champions (deux fois Lyon, Lille, Montpellier la semaine prochaine), ils l’ont, pour le moment, parfaitement gérée.
Une nouvelle fois organisés à trois défenseurs centraux (Sané remplaçant Henrique, suspendu), les Bordelais ont montré de la solidarité et de la volonté face à des Lyonnais apathiques et souvent très fébriles. Rémi Garde avait fait tourner son effectif : Cris, Ederson, Lisandro ou encore Cissokho prenaient place sur le banc au coup d’envoi. Ca s’est fortement ressenti, les Lyonnais étant incapables de mener les actions jusqu’à leur fin. Gomis se crée la première petite occasion du match. Bien servi par Källström à l’entrée de la surface, l’international se retourne et décoche une frappe à ras de terre sans danger pour Carrasso. Mais globalement, les deux équipes éprouvaient les pires difficultés à enchaîner des mouvements de qualité, même si les Bordelais parvenaient à mettre un peu plus de rythme que leurs adversaires. Et quand un match est aussi fermé et dans lequel les raisons de s’enthousiasmer sont rares, on s’en remet souvent aux coups de pied arrêtés pour débloquer la situation. Et quand on possède un tireur de la trempe d’Obraniak, Bordeaux peut se montrer dangereux. Sur un coup franc venant de la droite, le Polonais dépose la ballon sur la tête décroisée de Ciani qui ne trouve pas le cadre. C’est finalement sur un corner de la droite vers la gauche que les hommes de Francis Gillot vont trouver la faille. Obraniak le tire au premier poteau. Koné, à la lutte avec Ciani, touche légèrement le ballon. Cela profite à Gouffran, isolé de tout marquage au second poteau, et qui marque de près, de la tête, son huitième but de la saison, malgré l’intervention de Réveillère. Ce but venait récompenser quelques velléités offensives intéressantes et surtout sanctionner le manque d’ambition de la part de Lyon.
Les changements rapides en seconde période, et notamment l’entrée de Lisandro, n’y changeront rien. Lyon n’y arrive pas et n’y arrivera pas. Totalement neutre dans l’expression collective, il se heurte à un bloc bordelais très bien en place et qui quadrille très bien le terrain. Surtout, ce bloc joue parfaitement les situations de contre. Ainsi, Trémoulinas s’infiltre sur le côte gauche et parvient à servir Obraniak dans la surface. L’ancien Lillois contrôle et arme une frappe du gauche qui passe de peu au-dessus des buts de Lloris. Bordeaux multiplie les bonnes intentions et obtient des coups-francs dangereux. Sur l’un d’entre eux, sur une faute de Gonalons à l’entrée des 16 mètres, Plasil enroule du droit et oblige le gardien numéro un des Bleus à détourner le ballon au-dessus de sa transversale. Et même si Bordeaux a eu du mal, comme souvent, à conserver le ballon haut dans le camp adverse, Lyon n’en a pas profité. Même pas des petites erreurs de communication avec Sané et Ciani, tous les deux avec Carrasso. Lyon manque d’envie, manque de jus. Par conséquent, les Girondins gèrent parfaitement la fin de rencontre. Bordeaux reste 9ème du classement mais se rapproche de Rennes et reste à portée de Saint-Etienne et de Toulouse. Surtout, il possède désormais 9 points d’avance sur la 10ème, Valenciennes, de quoi oublier un peu plus les craintes de relégation, encore vives il y a quelques semaines.
Lyon, quant à lui, a désormais trois points de retard sur Lille, avec un match en plus par rapport aux Nordistes. Le club rhodanien voit revenir sur lui son plus grand rival, l’AS Saint-Etienne. Le match contre Paris la semaine prochaine s’annonce déjà crucial.