En s’imposant à Toulouse (0-1), les Stéphanois montrent qu’ils sont des candidats sérieux aux places européennes.

 

 

 

 

Alors que le match de l’après-midi entre Lille et Bordeaux avait régalé les téléspectateurs, on ne peut pas en dire autant du match qui s’est déroulé dimanche soir entre Toulouse et Saint-Etienne. Canal + n’avait pas choisi la bonne affiche. Dans un match aussi terne que l’ambiance dans les tribunes, les Stéphanois ont quand même su prendre le dessus grâce à un joli but de Aubameyang, revenu il y a quelques jours de la Coupe d’Afrique des Nations qu’il disputait avec le Gabon. Ce but est venu réveiller les spectateurs du Stadium, jusqu’ici bien endormi par la prestation que leur offraient les deux équipes. Peu d’envie, peu de mouvement, peu d’occasions. Peu de talent ? Peut-être. Les deux équipes ont voulu d’abord ne pas encaisser de but, rester solide derrière avant de penser à attaquer et à produire du jeu. Ce n’est pas étonnant si ces deux équipes restent très proches au classement. Pas flamboyant mais pas non plus mauvais, le niveau de Toulouse et de Saint-Etienne ne leur permettra pas de monter très haut au classement dans le long terme. 

 

En attendant, cette rencontre devait leur permettre d’éloigner la menace bordelaise mais aussi de suivre le rythme de Rennes qui s’était imposé samedi contre Sochaux (1-0). L’enjeu a peut-être tétanisé les jambes des joueurs. Le froid aussi sans doute. Il a fallu attendre 19 minutes pour voir la première occasion du match. Elle était pour Toulouse. Ninkov déborde sur son côté droit et centre pour Didot qui la remet pour Capoue à l’entrée de la surface, dont la frappe puissance passe à côté. Cette mini occasion aura eu au moins pour mérite de réveiller l’orgueil des joueurs. Le match s’emballe quelque peu. Ruffier se troue sur une balle aérienne mais Tabanou est trop court pour en profiter. Le portier des Verts se rattrape quelques minutes plus tard. Machado hérite d’un ballon côté droit, contrôle et frappe sur Ruffier qui détourne d’une parade réflexe. Dans la foulée, Marchal perd un ballon dangereux devant Tabanou qui déborde avant d’alerter Rivière, l’ancien Stéphanois, dont la reprise passe de peu à côté du but. Après la période toulousaine, la période Stéphanoise ! Marchal veut se rattraper de sa mauvaise relance et se retrouve aux avants postes et profite de l’appel de Aubameyang qui mobilise deux toulousains pour reprendre de volée un centre de Nicolita. Mais c’est trop tendre pour inquiéter sérieusement Ahamada. Globalement, Toulouse a dominé mais n’est pas parvenu à se montrer dangereux assez longtemps pour maintenir la pression sur le bloc stéphanois.

 

Le second acte, toujours d’une qualité très moyenne, sera au contraire à l’avantage des Verts. Peu avant l’heure de jeu, c’est le Roumain Nicolita qui inquiète Ahamada sur un coup-franc, lequel sera souvent mis à contribution en fin de match. A la 71ème minute, Aubameyang obtient un ballon aux vingt-cinq mètres. En manque de soutien, il tente alors une frappe désespérée. Déviée par Congré, elle vient lober Ahamada, légèrement avancé. Un but chanceux mais tellement important dans la course à l’Europa League. Toulouse tentera bien de réagir mais c’est bien Sako et Aubameyang qui étaient tout proches de doubler la mise en fin de rencontre. Sans les interventions splendides et inspirées de Ahamada, le score aurait pu être beaucoup plus salé pour le Téfécé. 

 

Avec un match à disputer contre Lorient, Saint-Etienne se place comme un candidat sérieux à l’Europa League à la lutte avec Rennes. Et même si Lyon, Lille et Marseille semblent un cran au-dessus pour la Ligue des Champions, le football réserve toujours des petites surprises.