Un problème banalisé

Au Québec, l’exploitation des ressources naturelles est un grand atout pour l’économie. L’un de ses volets, l’exploitation forestière, rapporte beaucoup à notre province depuis longtemps. Bien que ce domaine économique soit payant, il entraine un phénomène dévastateur qui touche la population mondiale, la déforestation. 

 Selon le World Ressources, 80% de la couverture mondiale originale a été abattue ou dégradée, essentiellement au cours des 30 dernières années. En effet, notre planète a perdu en moyenne 4,9 millions d’hectares de forêt par an, soit près de 10 hectares de forêt par minute ou encore l’équivalent d’un terrain de football toutes les quatre secondes de 1990 à 2005[1]. Ces statistiques alarmantes laissent place à plusieurs questionnements sur l’avenir de notre planète.  Les arbres sont coupés infiniment plus vite que le rythme de régénération et de replantation. Cette gestion non durable laisse donc transparaître un doute sur l’avenir de nos forêts. 


Cette exploitation incontrôlable détruit de nombreux refuges et sources d’alimentation. On estime que 27 000 espèces animales et végétales disparaissent à cause des coupes à blanc et du manque de gestion des forêts. Aussi, le climat est affecté par la déforestation. En effet, 40 % du carbone de la terre est stocké dans les sols des forêts et la végétation[2]. Quand la forêt disparaît, le carbone qu’elle emmagasinait est majoritairement libéré dans l’atmosphère, ce qui augmente l’effet de serre, et par conséquent, le réchauffement climatique. La déforestation rend également les sols improductifs, ce qui empêche d’autres végétaux d’y pousser. En plus de tout cela, les forêts jouent un rôle essentiel dans le cycle de l’eau. Les arbres régularisent l’eau et l’emmagasinent. Si nos forêts disparaissent, il y a de grandes chances que nos rivières se volatilisent également. 

Il n’y a pas de problème sans solution  Il est certain que stopper la déforestation à l’échelle mondiale n’est pas tache facile, mais ce n’est cependant pas impossible. Il faut premièrement que tous fassent sa part, ce qui n’est pas très difficile, car seulement de petits gestes peuvent changer les choses. 

En premier lieu, il y a le recyclage. Non seulement celui des articles ménagers ou alimentaires, mais aussi celui de produits de consommation. Quand je parle de produits de consommation, je veux dire d’utiliser des marchandises faites de papiers ou de plastiques recyclés. De plus en plus, les commerçants vantent leur marque en  informant les gens qu’ils fabriquent leur papier de toilette ou bouteille d’eau en matières recyclées. Choisir ces compagnies plutôt que d’autres est un choix pour la planète et un avenir meilleur. 

Ensuite, les parcs nationaux peuvent être aussi une bonne solution pour la sauvegarde des forêts et écosystèmes. Ces endroits se construisent selon une réglementation spécifique afin de protéger la faune. Souvent, une zone protégé est laissée à l’état brut, c’est à dire qu’on ne peut ni chasser, ni abattre des arbres. Les parcs du Canada sont destinés en priorité à protéger l’intégrité écologique des parcs, et secondairement, à permettre au public d’explorer, d’apprendre et de profiter des espaces naturels du Canada. Étant publics, ces parcs sont malheureusement à la merci de qui veux bien respecter les règles. Voilà donc un autre effort que chaque individu doit faire à titre personnel pour la société.

Les actions nommées précédemment empêchent la déforestation, mais puisque celle-ci est déjà enclenchée, il en faut pour restaurer nos forêts qui en ont été victimes. Un de ces moyens est la replantation. Plusieurs ne veulent pas faire cette démarche, car ils se disent que ça ne leur apporte rien sur le plan personnel. Cette façon de penser est vraiment l’une des raisons pourquoi nous en sommes là, mais puisque beaucoup de gens ont besoin d’une récompense pour poser des gestes, il y a un programme du gouvernement qui offre des subventions. L’une d’elles entre dans le programme de la mise en valeur des forêts privées. Ce projet est expliqué sur le site du ministère des ressources naturelles. «Il consiste à offrir une aide financière et technique aux producteurs forestiers dans les forêts privées. Ces activités ont pour but de protéger et de mettre en valeur toutes les superficies à vocation forestière enregistrée.» Ce plan de reboisement mis sur pied par le gouvernement rembourse prêt de 80 % des couts liés à la plantation et met à la disposition des bénéficiaires des jeunes arbres gratuitement et paie même pour chaque végétaux mis en terre. 

En somme, pour contrer le problème de la déforestation et améliorer la qualité de vie des prochaines générations, chaque citoyen doit poser de petits gestes concrets. Sinon on peut dire adieu aux écosystèmes et l’air pur, puis se préparer au réchauffement climatique. 

Pour plus d’information sur les programmes de mise en valeur des forêts privés, consulter le site du ministère des ressources naturelles (www.mrn.gouv.qc.ca), dans la section «Les forêts». 
 Laura Cayouette



[1] http://www.notre-planete.info

[2] http://www.notre-planete.info