Un personnage se doit de ressentir des émotions concrètes. Euphorie, joie, chagrin, colère, gêne, surprise, déception. Tout dépend évidemment de votre texte et du caractère de votre personnage.
Quand bien même celui-ci ne serait qu’inventé de toutes pièces, il vous faut le rendre réaliste, attachant, antipathique. Au choix. Qu’il soit torturé, blessé, malade, heureux, désespéré, c’est à vous qu’incombe la tache d’exprimer cela.
Le côté réaliste de votre (anti-)héros passe par diverses descriptions, dont celle de ses sentiments. Narrateur omniscient ou non, apprenez à doser l’intensité de ce qu’il ressent et à viser juste. Le ton que vous avez décidé de donner à votre texte passe aussi par là.
L’émotion
Le terme émotion nous vient du latin motio "action de mouvoir, mouvement". Il est définit comme une "expérience psychophysiologique complexe de l’état d’esprit d’un individu lorsqu’il interagit aux influences biochimiques et environnementales".
Autrement dit, l’émotion est une caractéristique omniprésente chez l’Homme, à laquelle il est indissociable.
Qui dit émotion, dit comportement expressif et conscience.
Décrire les émotions
Explorer votre intimité, profiter d’une perpétuelle découverte, prendre des notes. Décrire les émotions n’est pas une mince affaire mais vous devrez en passer par-là !
Votre lecteur doit ressentir les émotions de votre personnage. Mettez-vous à la place de celui ou celle qui découvrira votre histoire.
Commencez déjà par travailler la technique. Usez d’adjectifs adaptés sans toutefois en abuser. La sonorité peut, elle aussi, s’avérer utile. Gardez à l’esprit que c’est votre degré d’implication personnelle qui pèsera sur la balance.
Ce qui nous intéresse ici est le ressentiment physique. Inspirez-vous de situations déjà vécues et ne répétez pas le schéma de descriptions vous ayant laissé de marbre.
Sortez, observez, notez. Nourrissez-vous de ce que vous voyez, de ce qui se joue, se passe, se trame, autour de vous. Puisez dans les ressources se présentant à vous. Il n’est pas utile de se rendre à l’autre bout du monde pour communiquer une émotion à votre lecteur.
Décrire les émotions de vos personnages
L’idée est d’écrire un récit attractif. Vos personnages doivent ressembler à de réelles personnes. Rien ne doit pouvoir les différencier d’un être d’encre et de papier.
Vos personnages ont une vraie vie et, de ce fait, éprouvent des émotions. Ils se sont fixés des objectifs, recherchent quelque chose, quelqu’un, entretiennent un espoir. Ils sont tous différents, cela va de soi, et ne sont pas parfaits. Leur crédibilité part de ces points cités.
Parfois il vaut mieux laisser le lecteur décrypter une partie des choses. Laissez-le un peu participer, il n’en ressentira que mieux les émotions de votre personnage. Attribuez une manière de parler différente à chacun, des réactions distinctes. L’un pourrait se montrer plus instinctif et un autre davantage égoïste. Vos protagonistes présentent des défauts, des qualités aussi. Ils cherchent tous à sortir du lot, à tirer leur épingle du jeu. A vous de trouver la tonalité juste à chacun d’entre eux. Démarquez-vous.
Ce sont des conseils pour écrire un roman?
Un roman, une nouvelle… Oui.
Le livre a cela de prépondérant sur le film, c’est que le lecteur est amené à animer lui-même les scènes.
Après avoir lu un livre, combien sommes-nous à avoir été déçu par le film.
…euh… »déçus » avec S. Je copierai 10 fois dans mon petit carnet de vocabulaire.
C’est vrai que retranscrire une émotion à l’écran est d’autant plus difficile lorsqu’elle doit se conformer à celle décrite dans un livre…
quand on décrit les émotions d’un personnage, nous avons souvent vécu la situation qui fait naître l’émotion.Le français met à notre disposition un vocabulaire trés riche pour dépeindre l’intensité de l’émotion.