Outre la situation en Grèce, voici le reste de l’actualité économique qui a marqué ce lundi.

 

 

La taxe sur les transactions financières dévoilée mercredi

Nicolas Sarkozy devrait annoncer tout un tas de réformes ce mercredi, dont celle menant à la création d’une taxe sur les transactions financières. Les détails ont déjà quelque peu filtré et ont rassuré les banquiers. Seuls les acheteurs devraient être taxés, ce sont donc uniquement les investissements finaux qui sont concernés, mais pas les banques. Ainsi, tout achat de titres d’une entreprise ayant son siège social en France et une capitalisation boursière supérieure à un milliard d’euros sera taxé à hauteur de 0,1%, quelque soit le lieu de la transaction. Cette réforme prévoit également la taxation à 0,01% des opérations réalisées par ordinateur réalisant des opérations à toute vitesse. On parle de trading haute fréquence. Enfin, les ventes à nu des Credit Default Swap, jugés par certains pour responsables de la crise de 2008, seront taxées à 0,01%. Les obligations d’Etat ne seront pas concernées. Outre cette incohérence, les banques relèvent que ces mesures sont inutiles et dangereuses si elle reste unilatérale, craignant un transfert des investissements vers d’autres places boursières.

Les dettes publiques continuent de grimper

La dette publique d’un pays ne doit pas dépasser 60% de son Produit Intérieur Brut, c’est la condition fixée par la Commission Européenne. Seuls 13 Etats membres de l’Union Européenne respecte cette norme, dont quatre qui appartiennent à la zone euro. A titre de comparaison, l’Estonie affiche un taux d’endettement de 6% de son PIB alors que la Grèce affiche 160%. Concernant la France, elle se situe au même niveau que la Grande Bretagne à 85,2%. L’Allemagne, première puissance économique de la zone euro ne fait guère mieux avec 81,8%. Sur le plan de l’UE, on obtient un score de 82,2% au troisième trimestre 2011, contre 81,8% au deuxième trimestre. Pour la zone euro, on assiste à une très légère baisse au troisième trimestre (87,4%) contre 87,7% au deuxième trimestre. Des spécialistes estiment que la dette totale des pays européens n’atteindrait pas un niveau viable avant 2030. Les Etats-Unis ont une dette équivalente à son PIB et les chiffres laissent à penser qu’elle pourrait le dépasser (115%) d’ici 2016.

La BCE pourrait baisser ses taux

Lors de sa réunion de politique monétaire, la BCE devrait annoncer une stabilisation de son taux directeur mais préparer à une prochaine baisse, sans doute au cours du mois de mars. Lors de ses deux dernières réunions fin 2012, elle l’avait à chaque fois diminué de 0,25 point face aux menaces économiques, le ramenant à un plus bas historique de 1%. Pour sa prochaine réunion jeudi, l’institution européenne devrait annoncer une baisse de son taux directeur face aux risques de récession qui menace l’Europe. Certains membres du conseil des gouverneurs rechigneraient tout de même à le descendre en dessous de ce seuil symbolique de 1%. Le but est de contrer les prévisions inflationnistes annonçant une inflation inférieure à 2% en 2012 dans la zone euro. L’inflation a été de 2,7% en janvier 2012 sur l’ensemble de la zone, supérieure pour le 14ème mois consécutif au seuil de 2%, objectif à moyen terme de la BCE. 

 

En bref, le Portugal a démenti des rumeurs faisant état que le pays se renseignerait à propos d’une restructuration prochaine de sa dette. Ce dernier refuse pour le moment cette éventualité. 

Les Etats-Unis ont renforcé la pression sur l’Iran en visant les avoirs iraniens dont la Banque centrale Iranienne. L’objectif est d’assécher progressivement les ressources de financement du pays à propos du programme nucléaire. 

Siemens se positionne pour l’éolien en mer. Il souhaite remporter remporter l’appel d’offres et ouvrir une usine d’éoliennes en France. L’entreprise allemande forme un consortium avec GDF Suez, Vinci et la CDC.