En analysant un peu notre société, on peut remarquer que nous avons des attitudes étranges de temps à autre. Paradoxal, tel est le qualificatif correspondant le mieux au genre humain. Récemment, des enquêtes d’opinions montrent que de plus en plus de personnes regrettent le manque de savoir vivre et pourtant, il suffit de faire un pas dans la rue pour constater que, même si le décor est loin d’être à l’image d’une jungle luxuriante, il y règne les mêmes lois.
Un paradoxe se fait aussi au niveau de l’alimentation. On ne cesse de nous répéter dans les médias que la vie devient plus onéreuse, mais cela n’empêche pas les consommateurs de jeter de plus en plus de nourritures encore comestibles.
le gaspillage un fléau moderne issu de la société d’hyper-consommation orchestrée par des campagnes marketing dont le seul souci est d’entasser des billets verts. Vendre à tout prix, sans raison, mener des stratégies, dignes des écrits de Sun Tzu, pour que les clients, attirés par une couleur vive, un slogan accrocheur, passent en caisse sans se demander s’ils ont vraiment besoin de leur nouvelle acquisition.
L’Europe tente de réagir à cela, tarir l’hémorragie, chaque année ce sont plus de 240 millions de tonnes de nourritures qui finissent dans les poubelles dont 50% sont encore mangeables. Un vrai scandale quand on sait que 79 millions de personnes sur les 350 millions d’européens souffrent de problèmes financiers pour s’alimenter. La Commission doit agir dans l’urgence car si rien n’est fait, le gaspillage pourrait augmenter de 40% d’ici 2025.
Le gâchis provient en grande majorité des ménages, un repas que l’on ne finit pas et hop à la benne, cela n’est pas la bonne attitude à avoir, les restes peuvent se garder, se conserver et être remanger lors du prochain repas.
Ensuite viennent les industries alimentaires et les restaurants, rapides ou non, qui jettent des énormes quantités de victuailles aux ordures et prennent soin d’y ajouter de la javel pour s’assurer qu’aucune personne puisse glaner parmi les sacs plastiques jetés à la porte de l’arrière-boutique.
Il faut changer les mœurs et changer la gestion des stocks. 16 millions de personnes dépendent de l’aide alimentaire, les Restos du Cœur ne cessent de recevoir de plus en plus de personnes années après années.
Il faut également mieux éduquer les communautaires mais cela doit s’organiser au niveau supranational. Les organisations européennes doivent mener des opérations avec coordination afin de mieux juguler les pertes.
A l’école, les jeunes européens, ou même dans la vie de tous les jours pour les plus grands, ils devront adopter de nouvelles résolutions, ne plus paniquer à la vue de la date de péremption. Les distributeurs devront apposer des étiquettes avec deux dates, la première pour la limite de vente et la deuxième pour la limite de consommation.
Un vaste programme, un grand chambardement mais il est nécessaire. Il faut modérer les sirènes de la surconsommation, faire taire ces spots publicitaires qui nous inculquent des besoins qui n’en sont pas. Résister la tentation et garder en tête qu’il ne faut pas avoir les yeux plus gros que le ventre.
[b]Les classes sociales les plus défavorisées se moquent éperdument des objets à longévité augmenté et même les rejettent: ils préfèrent le jetable, ça leur donne du boulot assuré ! exemple l’automobile !!![/b]