Qui faut-il pour gouverner la France ? Un type « mou », mais normal et plutôt décontracté quand il se laisse aller à renouer avec « l’avant-candidat » à la présidentielle ?
Ou bien une sorte de Dr Jekyll un type qui fait des efforts surhumains pour ne pas laisser le Mister Hyde qui est en lui exploser ?
On parle beaucoup des qualités et défauts des divers candidats : un tel courageux, mais téméraire et agité, avec un fond égocentrique assez patent, tel autre, mou, bon enfant, n’adoptant pas une posture de va-t’en guerre et que l’on aurait tendance à considérer comme une sorte de chewing-gum.
En politique, comme dans la cour de récré, les postures ont tendances à prendre le pas sur la réalité. C’est le rapport de l’homme à l’homme multiplié par 10, genre, j’en ai plus que toi dans le slip (pardon mesdames).
Du reste, toute notre société fonctionne comme cela au quotidien : bras-de-fer permanent entre les gens, structure pyramidale dans l’entreprise. Alors comment voulez-vous qu’il en soit ainsi ailleurs ?
Et ça n’est pas les analyses (vraiment très courtes) des journalistes politiques ou économiques qui peuvent nous éclairer : les uns s’arrêtent « au doigt qui pointe la lune plutôt que de regarder la lune« pour paraphraser un célèbre dicton zen, les autres sont empêtrés dans leur dogma, qu’elle soit pro-capitaliste ou anti-libérale.
Nous ne grandissons pas, nous sommes bloqués à l’étape « ado », persistant à imaginer une réalité plutôt que de la regarder telle qu’elle est.
Il ne s’agit pas, par-là, de tomber dans l’analyse froide et cynique qui fait le lait de certains économistes. Non, il s’agit de regarder autre chose que ce que nous prépare comme tambouille les communicants, les faiseurs de discours, prompts à transformer toutes choses en storystelling.
Qu’est-ce-qui se dissimule derrière un discours et des gestes répétés des centaines de fois devant une caméra, pesés, calibrés, évalués ? Que tente de dissimuler de sa personne, tel ou tel candidat ? Quelle part d’ombre habite la personnalité d’un homme ?
Arrêtons de nous laisser bercer par le doux ronron qui nous est servi et qui ne fait que conforter nos apriori et une conscience » au ras des pâquerettes ». Arrêtons de rabaisser toute chose au niveau d’un match de foot, avec les « pour et les contres », les bleus et les roses.
Notre démocratie a besoin que nous grandissions et passions du statut d’ado à celui d’adulte.
Pour finir, j’aime bien ce que je discerne de la personnalité de MrHollande. Il me semble clair, sur un plan humain. Quant à notre président, après l’avoir vu se transformer comme un caméléon pendant 5 ans, tentant de surmonter on ne sait quel complexe remontant à l’enfance, son image est devenu brouillée, floue, imprécise…
Leur politique ? Franchement, bien malin par les temps qui courent d’évaluer le mieux du pire, non ?