Rififi au Vatican ? IlCorriere della Sera raconte qu’un prélat, l’archevêque Carlo Maria Vigano, aurait utilisé le terme de corruption dans une lettre adressée au pape Benedict XVI  afin d’expliquer les difficultés auxquelles il avait fait face en tant que secrétaire-général du Vatican.

Celui-ci a révélé qu’il avait envoyé cette lettre le 26 mars dernier, avant de prendre son poste à Washington en qualité d’ambassadeur du Vatican aux USA en octobre.

 Beaucoup y ont vu une punition à l’encontre de celui qui a osé mettre le nez dans les affaires secrètes et (peu avouables)  de la banque du Vatican. Dans l’article, celui-ci précise que son transfert entraîne un large découragement de la part de tous ceux qui espéraient voir les problèmes de corruption se résoudre au sein du Vatican.

Les allégations de l’archevêque se trouvent relayées dans un rapport présenté par Gian Luigi Nuzzi, déjà auteur d’un ouvrage sortie en 2009 (Vaticano S.A) et relatant la face sombre des tractations opérées par la banque du Vatican.

En effet, les critiques du prélat se concentrent notamment sur la gestion financière de la banque du Vatican. D’après lui, les banquiers se préoccuperaient plus de leurs intérêts que de ceux du Vatican.

Une opération financière menée par la banque se serait soldée par une perte de 2,5 millions d’euros

Pour l’institution religieuse.

D’autre part, de forts soupçons concernent des appels d’offres truquées favorisant toujours les mêmes entreprises et ce, à des coûts élevés.

Apriori, la situation serait largement connue au sein de la communauté des Cardinaux.

Le prélat, qui s’était illustré par des coupes budgétaires radicales, ne se serait pas fait que des amis au Saint-Siège.