Rafael Nadal a souffert face à Tomas Berdych mais réussit à se qualifier pour les demi-finales à Melbourne et rejoint Roger Federer.

 

 

 

L’espagnol Rafael Nadal est parvenu à se qualifier pour les demi finales de l’Open d’Australie en battant Tomas Berdycj en quatre sets (6-7, 7-6, 6-4, 6-3). Celui qui s’était fait remarquer en ne serrant pas la main de son adversaire lors de son huitième de finale a fait douter le numéro 2 mondial. Au moins durant deux sets. Ce dernier restait sur deux échecs à ce stade de la compétition dus à des blessures qui l’avaient privé de mieux. Il lui a fallu 4h16 ! Il est passé au bord d’une mini catastrophe au deuxième set lorsque Berdych menait un set à 0 et possédait une balle de deux manches à rien. Mais le tchèque n’a pas réussi à maîtriser une volée de revers pourtant à sa portée. Le tournant du match ? Possible car il n’a jamais plus réussi à prendre la mesure de son adversaire. Pourtant, depuis le début du match, il avait réussi à pousser Nadal hors de portée avec des coups surpuissants et des offensives incessantes l’empêchant de prendre le dessus. La confiance de Nadal s’est un peu envolée ces derniers temps, ses frappes sont moins précises, moins longues, le nombre de fautes directes augmente. Pendant un moment, on a même vu le numéro 2 mondial douter. Mais cela n’a pas duré longtemps. L’espagnol peut toujours compter sur un mental à toutes épreuves qui lui évite bien des désillusions. Au fur et à mesure que les minutes s’écoulaient, son physique et son endurance mettaient à mal les illusions du tchèque qui commençait à peiner dans ses courses et à subir face au jeu de plus en plus précis de son adversaire. Au final, cela n’a pas été du grand Nadal, comme on ne voit plus de grand Nadal depuis plusieurs mois maintenant. Mais il a réussi le premier gros test de sa saison, même si celui qui l’attend sera d’un tout autre calibre.

 

Il rencontrera en demi finale un Roger Federer impressionnant de facilité face à Juan Martin Del Potro. Trois petits sets et une victoire sans bavure pour le 1000ème match officiel de sa carrière (6-4, 6-3, 6-2). Dans ce match, le Suisse aura montré toute son envergure, tout son talent, toute sa gamme technique, hors normes. Le troisième jeu du match est tout simplement un modèle du genre, à montrer dans toutes les écoles de tennis. Services slicés, coup droit gagnant, passing de revers gagnant en demi-volée, un autre coup droit gagnant en position arrière après un énorme retour de l’Argentin, et une lourde seconde balle ponctuée quelques secondes plus tard par une volée gagnante. Il a sans cesse empêcher Del Potro de développer son jeu avec des revers coupés suivis de coups droits assassins ou de montées à la volée toujours aussi redoutables. Avec son physique de basketteur, l’argentin a bien du mal à suivre les variations de balle du suisse. 

 

Dit comme ça, Nadal n’a aucune chance. Mais Federer aurait pu abréger le match. Ses pertes de concentration l’ont fait passer de presque 4-0 dans la première manche à 4-4 et la même chose s’est produite dans la deuxième manche en sauvant quatre balles de débreak à 5-3. Contre Nadal, ça ne pardonnera pas.