Cette semaine je fus accueillie par une famille dont le père bien que français est d’origine arabe.

La discussion est venue simplement, involontairement sur des habitudes que ces chers magrébins avaient et qui ont tendu à disparaître. Je parle du crachat. Combien de fois, il y a quelques années, ai-je vu des magrébins cracher par terre en pleine rue. Bien entendu, nous ne pouvions accepter pareille coutume, étant habitués à une certaine hygiène de vie. A cette évocation, ce jeune père de famille s’enflamma un peu.

Mais l’hygiène varie d’un pays à l’autre. En Europe, elle est à peu près équivalente partout mais en Asie allez visiter les marchés qui sont d’ailleurs magnifiques et retiennent toujours l’attention du touriste que nous sommes. Que voyons-nous ? la viande, le poisson stocké sur des étals qui ne sont pas des bacs réfrigérés comme en France. Pourquoi s’inquiéter. Chez eux, c’est normal.

Si nous parlions de l’Inde où l’un de mes neveux séjourne durant son année de césure. Il nous fait un tableau assez descriptif des us et coutumes des habitants de ce magnifique pays.

Restons tout d’abord sur le plan hygiène : Ne soyez pas surpris des indiens qui reniflent abondamment, crachent par terre, se mouchent dans leurs doigts et rotent après un repas. C’est tout simplement leurs façons de faire, et il ne faut pas s’en offusquer.

Leur comportement :
Vous pourrez croiser des adolescents ou jeunes hommes des classes populaires se tenant par la main, ce qui est un geste d’amitié. Les turcs d’ailleurs font de même.

Leur façon de penser est si différente de la nôtre que nous pouvons la trouver déroutante pour les esprits cartésiens qui sont les nôtres. Peut-être vous apparaitront-ils « menteurs », car ils ne savent pas dire non ; est-ce un restant de colonialisme, pourquoi pas ? Par contre, ils peuvent vous dire non dans un premier temps et après discussion acquiescer à votre demande. Dans le travail, vous devrez contrôler si ce que vous avez demandé à été fait.

Leur susceptibilité est à l’égal de leur gentillesse et de l’accueil qu’ils vous prodigueront généreusement. Ils sont drôles, charmants et vous appellent « Sir » ou « Madam ». Attitude cérémonieuse mais si agréable.

Ces différences qui existent, bien entendu, chez d’autres peuples doivent-elles nous faire craindre l’autre ? Qu’est-ce qui génère cette fameuse peur ? Pas tant, je pense les différences culturelles que nous comprenons bien et acceptons. Ce qui nous fait peur, c’est le partage des biens qui nous font vivre, à savoir le travail.

En effet, autant en Inde ou dans d’autres pays, on sait partager les tâches. En France ou en Europe, une même personne aura la responsabilité de plusieurs tâches, ce qui n’a rien à voir d’ailleurs avec le fait que nous ne remplaçons pas tous ceux qui partent à la retraite. C’est notre état d’esprit, nous sommes ainsi faits.

Mais si nous, nous acceptons ces différences, la réciprocité existe-t-elle ? J’aurais tendance à dire que cela dépend de l’état d’esprit de la personne. Certains, on le sent, à travers leur comportement, voudraient nous coloniser, d’autres au contraire se sont bien adaptés et ne font pas parler d’eux. Ils mènent une vie de « français ».

Ce qui freine également l’acceptation de l’autre, c’est la religion. Combien de fois ai-je entendu lors des fêtes de la ville que nous organisons tous les ans, la fameuse phrase : « alcool interdit à cause des musulmans » ou encore lors de sorties familles organisées par la mairie « cette viande est-elle hallal ? ». Pourquoi stigmatiser une religion plus qu’une autre ? Celui qui a envie de boire de l’alcool qui le fasse et que l’autre accepte ce fait.

L’entente entre peuples n’est pas une chose aisée ni facile et beaucoup de gens vivant en hlm regrettent la venue de certains que je ne nommerais pas par discrétion et charité, n’en déplaise à certains.