Fermeture de Megaupload. Applaudissements nourris de la part des politiques, consternation du Parti Pirate…

Comment trouver, une fois de plus, entre les positions extrêmes des uns et des autres, le juste milieu, la juste perception de la chose… En ce qui nous concerne, c’est invérifiable.

On sait très bien, et pour des raisons évidentes, que les pouvoirs en place ont toujours tendances à prétexter la loi pour imposer le contrôle, direct ou indirect, des flux qui circulent entre les citoyens et dans le monde.

La réaction, notamment du collectif Anonymous ne s’est pas faite attendre : piratage de sites. Anonymous a attaqué dans la nuit les sites d’Universal Music, de la justice américaine, de l’industrie du disque et du cinéma et même du site hadopi.fr.

Officiellement, MegaUpload est accusé d’infraction à la loi sur les droits d’auteur et d’incitation au piratage. Voire même de blanchiment d’argent. Et d’avoir gagné plus d’argent avec la création des auteurs que ces auteurs eux-mêmes.

On sait aussi une chose (enfin, certains, d’autres n’ont toujours pas compris) : c’est qu’une œuvre, une création doit rapporter quelque chose à celui qui l’a fait. C’est bête, hein ? Mais on ne vit pas au Paradis, et dans un monde où il faut se nourrir, les créateurs connaissent aussi ce besoin.

L’évidence est simple : si créer ne rapporte rien et ne permet pas à un créateur de vivre de son travail, et bien, il ne créera plus. Et il n’y aura plus rien à pirater.

Je reste perplexe devant la capacité des gens à engloutir des sommes folles dans l’achat de matériel technologique, pc, tablette, iPhone et à dénier l’achat, voire la simple donation au profit d’un logiciel, d’une œuvre, qu’ils vont utiliser sans vergogne. Sous prétexte que c’est toujours trop chère et pire : que c’est normal.

Alors ? Qu’en penser ? A titre personnel : rien. Je ne vais ni pleurer Megaupload, ni Google et la manière dont il rémunère à coup de lance-pierres les publicités qu’il donne à mettre en place sur les sites et blogs, ni Facebook qui ne partage, même pas de manière symbolique, la manne financière  qu’il ramasse grâce aux personnes qui font le succès de sa plateforme : ses utilisateurs.