poème d’adieu de Samory Touré à sa mère
La beauté de leur couleur est le reflet de ta peau d’ébène
Somme des vertus personnifiées qui t’incarnent l’âme
La pudeur de leurs pétales, la grandeur de ton cœur
Charme fécondé pour perturber l’espèce humaine
La largeur de leurs sépales se perd dans tes mains
Larges pour tenir hors de portée du mal la couvée
Quand se répand le pollen pour la reproduction
Couvre ton sourire d’éclat la maison illuminée
Ces roses je les écrits pour l’hommage à ton rire
Femme élue du cœur palpitant de l’homme
Refuge envoûtant de son âme surexcitée
Sur ta peau douce chantonne l’amour
Mamelle nourricière de la meute affamée
Couché du soleil qui rend paisible la nuit
Mon cœur se plaint à te voir loin de lui
Mon âme de froid grelotte, sa couverture absente
Ces roses je les écrits pour l’ode à tes entrailles
Exutoire des dépits de l’aimé amusé à te battre
Réservoir sans fond des caprices du rejeton
La séparation est douleur, le fils en déportation
La mère otage du chagrin au seuil du sommeil des dieux
Mais l’amour est éternel comme les roses sont amour
Et ton sourire je le cajole jusque dans l’éternité
Ces roses pour toi je les écrits divine maman
elles sont perles, elles sont étoile sur mon chemin
extrait de: Les litanies de samory
oui y’a pas mieux que les roses.