Martyr, je suis né dans une case décoiffé vagissant des entrailles
D’une mère qui dans une mare de sang en travail se mourait
Martyr, à la décoction de la sève du figuier maudit
Ivrogne mon père m’allaita dans les steppes de la misère
Martyr, mes premiers pas furent sur de braises ardentes
Martyr, on me berça au fouet pour consoler mes peines
Martyr, mains et pieds aux baillons dans le désert aride
J’ai parcouru le vide à la quête d’un vain dieu
Martyr, j’ai vu sous mes yeux passer à l’autre
Le bonheur qui de tout droit me revient
Martyr, j’ai connu l’amertume du mal aimé sans issue
Au pied de la dulcinée qui s’ébat avec un autre
Martyr, on m’intima l’ordre de mourir mes pensées
Qui au fond de moi criait justice pour ma cause perdue
Martyr, la solitude et le silence dans la douleur furent mon lot
Martyr, dans l’agonie on me refusa le linceul pour mon deuil
Martyr, seule à la fosse commune j’aurai droit
Martyr je suis né, martyr je mourrai
MAGNIFIQUE !!!
Merci Sarif guylaine, ça me va droit au coeur
waoh! quelle inspiration mon frère! l’article est encore plus poignant quand on se rend compte que finalement, le martyr ne laisse de trace que parce qu’il est un martyr, et que son souvenir ne vaut pas grand chose…justement parce que c’est un martyr.
merci le boss, ce qui inspire généralement n’est rien d’autre que ce qu’on souffre