Oui, Noel n’est pas la seule fête des enfants, il y a aussi la Saint Nicolas. Rien à voir avoir avec notre président, à part le prénom. En Flandre comme à l’Est de la France, les petits enfants scrutent avec impatience cette journée entourée dans le calendrier avec la même importance que le 25 décembre.


Dans la nuit de lundi à mardi, comme tous les 5 au 6 décembre, ce sera la Saint Nicolas. A l’instar du père Noel, il viendra avec ses cadeaux et des bonbons pour les enfants qui auront été sages pendant l’année. Quel stress tout de même, à peine plus haut que trois pommes et on fait de nos enfants des boules de nerfs.

 

Alors qui est ce fameux saint ? Il s’agit de Nicolas de Myre, homme de foi qui vivait en Turquie, au crépuscule du IIIème siècle. L’homme était bon, il protégeait les enfants, les femmes et les personnes âgées. Le terrible maître de Rome, un certain Dioclétien, n’aimait pas les chrétiens. Vénérer un dieu unique, une chose intolérable pour un polythéiste.


Alors, les chrétiens furent persécutés et Nicolas partit en exil. Certainement bien conseillé, l’empereur, pour éviter de basculer dans le bain de sang, fit preuve de tolérance et le culte chrétien fut de nouveau permis. Nicolas regagna son siège d’évêque où il exerça jusqu’à sa mort en 343.


Pour devenir saint, il faut des miracles. Nicolas les compte à la pelle, le plus connu d’entre eux est d’avoir ramené à la vie trois enfants découpés par un vilain boucher. Si Nicolas est tellement vénéré dans le nord de l’Europe c’est grâce aux marchands italiens du Xème siècle. Dans leur cale, une relique, une phalange du religieux, placée ensuite dans une grande basilique en Lorraine.


La tradition s’est répandue dans la région pour devenir une fête régulière. Dans certaines contrées, le méchant pendant du saint, sa part d’ombre entre guillemets, le père fouettard, l’accompagne pour punir les vilains garnements. Coups de fouet, charbon et fruits pourris, tels sont ses cadeaux empoisonnés.


Tous les ans, le saint vêtu d’un manteau et d’une mitre rouges ainsi que d’un sceptre, défile dans les rues accompagné de ses acolytes et de son mulet. Les enfants l’acclament et le vieil homme leur jette des bonbons et des gâteaux secs. Une vraie folie quand on est gamin.


Nombreux voient en ce saint, l’ancêtre du père Noel. Les immigrés néerlandais, quittant leur pays pour les Etats Unis au XVIIème siècle, ont emporté dans leur valise cette tradition. Sinter klaas, Saint Nicolas dans la langue batave, se mu en Santa Claus, le père Noel pour les américains. Les années passant, la fête des enfants du 6 décembre se déplaça dans le calendrier pour concorder avec la fête de l’enfant Jésus, le 25 décembre.


Alors les petits enfants, si vous voulez que Saint Nicolas vous donnent des cadeaux, il suffit de placer votre chaussette à la cheminée avec une carotte et un verre de vin chaud. L’homme à la barbe blanche viendra pendant votre sommeil y déposer un joli présent tout en se requinquant. Joyeuse Saint Nicolas.