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  Il est notoire que pour certains l’intégration à une communauté passe par un extrémisme de surenchères, alors que personne ne leur demande. Si vous voulez un exemple, notre encore frais Président de l’Office Français de l’immigration et de l’intégration (OFII) vient de s’y adonner joyeusement. LOL.

En effet, après avoir étudié, analysé, disséqué les résultats des élections tunisiennes, il en conclut très officiellement qu’«une vague fondamentaliste touche la France».  Vous avez bien lu : fondamentaliste. 
Déjà là, se pose une question : la hauteur du tsunami ? Combien de Français binationaux ont voté ? Parce qu’une vague doit se détacher de l’onde plate. Combien de Tunisiens, non binationaux mais résidents en règle, ont fréquenté les bureaux de vote ? Sur 65 Millions de Français, ce doit être de l’ordre de l’epsilon. De ce pouième, le susnommé Président annonce que 40% ont voté « Ennahda ». Ça nous fait monter la vague jusqu’à l’Himalaya islamique.
Par contre qu’un Roumain, européen de fraîche date, puisse avoir le droit de voter aux municipales ne dérange pas du moment que ce n’est pas un sénégalais installé depuis plus de 10 ans ?

 Il ajoute: «Selon moi, le moment n’est donc pas venu de donner le droit de vote aux étrangers alors qu’il existe encore des problèmes d’intégration: beaucoup de gens qui viennent d’Afrique du Nord et d’Afrique subsaharienne ne sont pas encore intégrés et n’ont pas encore intégré les valeurs de laïcité et d’égalité hommes/femmes». 
         Tout d’abord, il ne s’agit pas de donner le droit de vote aux étrangers… mais seulement aux élections locales et non nationalesà ceux qui vivent depuis 10 ans dans une commune de notre pays, et payant leurs (ou nos ?) impôts locaux. Personne ne suggère qu’ils se présentent et deviennent des acteurs nationaux.  Le raccourci est toujours plus efficace que la vérité. 
         Après les 2 points de la citation ci-dessus, il est indispensable de préciser de qui l’on parle. Et là on y est ! On insiste lourdement sur la trace de MM. Guéant et Hortefeux.  Faut dire qu’avec la dénomination de cette officine on pouvait tout craindre. Ça sent l’identité française parfumé au ras el hanout.

 Suite de la citation : «Si une grande partie des Tunisiens de France a voté pour des listes islamistes alors que beaucoup d’entre eux vivent en France depuis plusieurs années, c’est bien la marque que l’intégration n’a pas été une réussite!», affirme-t-il, ajoutant que «c’est une évidence de dire cela. Commençons par intégrer les gens qui sont ici». Il faut donc en déduire que s’ils s’étaient convertis au christianisme tout irait bien dans le meilleur des mondes. 
Ce qui est drôle, mais qui s’en souvient, c’était avant-hier, il existait en France des démocrates-chrétiens. Une véritable horreur. Non mais, un parti islamiste en Tunisie ! En plein milieu de musulmans. Vous n’y pensez pas ! Et pas un mot sur la CDU en Allemagne ? Et à propos des partis religieux en Israël ?
Je ne sais s’il faut parler de l’égalité hommes/femmes que le Coran n’interdit pas. Evitons le débat, les commentateurs s’en chargeront. 
 Mais il est en venir à des réalités qui font grincer des dents dans certaines chaumières. M. l’avocat qui préside l’OFII est franco-israélien. Comme d’autres sont franco-tunisiens. Quelques (?) franco-tunisiens, qui ont voté, ont peut-être fait leur service militaire sous notre uniforme.
M. A. Klarsfeld a fait le sien, et c’est son droit on ne peut plus légitime, pendant 36 mois en Israël. Au cas où Israël part en guerre, c’est déjà arrivé, il risque d’être appelé à y faire son devoir. Est-ce la marque que son intégration n’a pas été une réussite ? Je ne le crois pas. Pas plus que de le dire à propos des Maghrébins.
Chacun sait qu’il existe, en France, des juifs orthodoxes au sein desquels les femmes ont un statut pas plus enviable que chez les fondamentalistes. Têtes rasées sous un foulard et, sauf le visage, pas de peau apparente. Qui a envie de faire une loi qui leur offre une liberté laïque ? 
   Peut-on dire que la laïcité de leurs écoles, plusieurs à Paris, est stricte ? Je suis persuadé que non. Mais je n’y vois pas matière à esclandre ou offuscation. Cela interdit seulement de voir la paille dans le champ des autres. Non, les juifs orthodoxes vivant  en France ne sont pas intégrés, mais qu’ils vivent chez nous ne me dérangent pas. Dites-moi si je devrais ?
Je trouve que si ce terrain, de la part de M. A. Klarsfeld, est un moyen de ratisser des voix de la droite frontiste, c’est aussi dangereux pour la communauté à laquelle il appartient. Tout, sauf en arriver à ces heures !