C’est donc fait, Laurant Gbagbo ne se trouve plus en Côte d’Ivoire. Désormais, il est à la Haye, au Pays Bas, où il devra répondre des graves chefs d’accusations qui pèsent contre lui et qui sont consécutifs aux violences dont ont donné lieu, les dernières élections présidentielles en Côte d’Ivoire.

La volonté d’Alassane Ouattara, de voir son ancien challengeur politique, hors du pays avant la tenue des prochaines élections législatives qui auront lieu le mois prochain, sera donc respectée. Cette volonté était motivée par la crainte que ces élections soient le déclic de la résurgence de la violence dans ce pays caractérisé par une instabilité politique notoire depuis qu’ Ouphouët Boigny a quitté le pouvoir en 1993. Pourtant, ce départ pour La Haye, est en total contradiction avec les exigences des partisans de l’ancien président. Ceux-ci, à qui le camp adverse a tendu la main, arguent qu’il ne peut vraiment avoir une paix véritable en Côte d’Ivoire, que si Laurant Gbagbo est libéré. Attendons donc de voir quelle attitude ils adopteront suite à cette déconvenue.

 

S’il est vrai que la responsabilité de Laurant Gbagbo dans les violences post électorales en Côte d’Ivoire, est grande, il est aussi vrai que tous les faits incriminés, ne sont pas à remettre entièrement sous sa paternité. C’est pourquoi, les poursuites judiciaires internationales ne se limiteront pas uniquement à son encontre, a annoncé le procureur de la Cour Pénale Internationale. Le camp Ouattara étant aussi indexé, fera l’objet d’une interpellation. Cette attitude vise à ne pas donner l’impression d’une « justice des vainqueurs », que les pro Gbagbo ont toujours vivement critiquée jusqu’à présent.