Depuis une semaine, il est difficile d’y voir clair sur la situation de la Grèce, dans la mesure où les responsables politiques prennent des décisions successives parfois incompréhensibles  et incontrôlables qui ont comme conséquence directe de faire souffler un vent de panique sur les marchés financiers internationaux et de déstabiliser chaque jour davantage la zone euro.

 

Je ne sais pas si c’est une nouvelle version du sirtaki que dansent les politiques grecques en ce moment, mais leur attitude paraît déroutante face à une Europe qui met tout en œuvre pour sortir leur pays de la faillite.

Cela fait dix huit mois que la Grèce est en déroute économique et qu’une succession de plans de sauvetage sont élaborés pour permettre à ce pays de retrouver un nouveau souffle et de repartir sur de bonnes bases au niveau de leur gestion publique.

Et voilà que le premier ministre en place, Georges Papandréou décide sans en aviser ses partenaires européens de soumettre à référendum le dernier plan de sauvetage décidé la semaine dernière par le Conseil européen. En prenant une telle décision, le premier ministre grec voulait avant tout mettre l’ensemble de la classe politique grecque au pied du mur et face à ses  responsabilités en lui demandant un vote de confiance. Façon de faire quelque peu contestable face à l’ampleur de la crise de la dette.

Même si certains se réjouissent que l’arme du référendum permette de redonner la parole au peuple grec, qui n’en peut plus de supporter les efforts drastiques qui leur sont demandés sur le plan de l’austérité depuis plus de deux ans, il faut avant tout être conscient des risques engagés par cette consultation.

Après avoir semé une véritable pagaille mondiale, le premier ministre grec, revenu quelque peu à la raison, renonce finalement à son référendum sous réserve que les conservateurs dans l’opposition ratifient le plan de rigueur budgétaire.

Son avenir politique est désormais largement compromis, mais l’essentiel est maintenant de permettre à la Grèce de rétablir sa stabilité politique en mettant en place un gouvernement de coalition qui soit capable de prendre les bonnes décisions pour redonner un nouvel espoir au peuple grec.