L’exécution de Mouammar Kadhafi le 20 octobre dernier symbolisait clairement la chute totale de son régime. De ce fait, le nouveau régime devait s’arranger désormais à rassembler tous les ingrédients pour servir aux libyens dans les tous prochains mois une vie nettement meilleure que ce que leur offrait Mouammar Kadhafi. Aussi, immédiatement après cet assassinat de l’ex-guide libyen, les forces de l’OTAN ont annoncé qu’ils se retireraient le plus tôt possible de la Libye. Les insurgés, conscient de leur immaturité et surtout de leur illégitimité les ont supplié de ne pas les lâcher. Mais en vain ; puisqu’en fin de semaine dernière, le même conseil de sécurité qui a voté la fameuse résolution 1973 a une fois encore à l’unanimité voté une autre résolution pour cette fois autoriser le retrait de cette coalition de la Libye.
C’est alors cette date du lundi 31 octobre 2011 qui a été choisie pour mettre fin officiellement à la mission de l’Otan en Libye. En presque sept mois, les troupes de l’OTAN auraient aidé les révoltés libyens à prendre le contrôle de tout le pays, et surtout à mettre Mouammar Kadhafi hors d’état de nuire.
Seulement, au regard du climat de confusion qui règne actuellement en Libye, l’on se demande bien comment l’OTAN s’est précipité à sortir de la Libye pourtant le gouvernement de transition n’est même déjà pas mis sur pied. Plus loin, même Kadhafi abattu, ses partisans sont encore présents et représentent un réel danger pour l’actuel régime qui ne dispose véritablement d’une armée. Cependant, il ne fait aucun doute que cette décision des occidentaux de retirer leurs troupes de la Libye n’est qu’une manœuvre visant à obtenir du CNT une partie de leur « butin » qui semble leur échapper. Surtout que l’on sait que Moustapha Abdeljalil, le chef de ces insurgés a clairement et publiquement annoncé récemment son intention de faire de la Libye un Etat complètement islamique où la constitution s’inspirera de la Charia. Aussi, l’occident voudrait actuellement mettre sur place en Libye des structures privées de sécurité qui seront cette fois supporter financièrement par les autorités libyennes.