Il serait difficile pour les spécialistes de s’accorder sur le nom à donner à ce qui s’est passé cette année en Libye.
Pour les uns, c’était une révolution ; tandis que d’autres parlent plutôt de guerre civile. Cependant, aucune de ces qualifications n’est à réfuter, dans la mesure où cette crise libyenne s’est inspirée tout d’abord des soulèvements pacifiques organisés antérieurement par les peuples Tunisiens et Egyptiens pour déloger leurs dirigeants respectifs, avant de se transformer en une véritable guerre civile.
Aussi, face à la farouche répression servie par le régime de Mouammar Kadhafi aux révoltés, le conseil de sécurité de l’Onu a à la demande d’un groupe de pays voté une résolution pour permettre à ces derniers d’aller protéger les populations civiles Libyennes. C’est ainsi que d’après cette résolution 1973, et sous la bannière de l’OTAN, des troupes étrangères sont intervenues en Libye, aux Côtés des « populations », pour les aider à renverser le régime de Kadhafi. Egalement, quelques semaines ont suffit pour rassembler tous les moyens pour cette intervention occidentale en Libye.
Pourtant, l’on est tout de même un peu émerveillé par le « zèle » qu’ont manifesté les puissances occidentales face à cette révolution libyenne. Car, immédiatement quelques jours après le début des affrontements, Nicolas Sarkozy s’est vu investi d’une mission messianique : celle de sauver un peuple en souffrance ! Et c’est ainsi que certains africains, naïvement, ont salué cette générosité surprenante du président français.
Pour le africains sérieux, ce « sens d’humanisme » déguisé de Sarkozy n’était en réalité qu’un règlement de compte masqué. Car en cette même période, dans la corne de l’Afrique, de milliers d’enfants perdaient quotidiennement leurs vies des suites de famine et de sécheresse. En Somalie, pays en guerre civile depuis près de vingt-ans, cette famine était associée à de violents combats entre les modestes troupes de l’union africaine et les islamistes el shabbab. Mais, monsieur Sarkozy a jugé par-dessus tout plus humaniste d’aller distribuer des armes des armes aux peuples libyens pour les pousser à la guerre, que d’apporter quelques tasses de bouillie aux pauvres enfants Somaliens meurtris par cette disette. Au jour d’aujourd’hui, monsieur le président français peut s’estimer heureux pour avoir aidé certains libyens à se séparer leur guide. Mais pour les africains éveillés, il n’en est rien ; car les populations Somalienne sont délaissées à elles-mêmes parce que leur sous-sol ne regorge pas de pétrole comme celui de la Libye.
Et oui, Maurice, la « générosité » de Sarko et de l’OTAN est très « sélective »!!! >:(
Pas tout à fait d’accord regardez le Soudan plus grand pays d’Afrique avec des réserves pétrolières, on peut pas dire que l’Occident et les autres se soient impliqués pour la cessation des conflits qui continuent tant au Darfour, qu’au Sud-Soudan……
Le pétrole n’explique pas tout
d’autant que….[u].la Somalie n’est pas loin de l’Arabie saoudite …..[/u]
le site SomaliaWatch.com : [b]« Sous la surface du drame tragique de la Somalie, quatre grandes compagnies pétrolières américaines sont tranquillement assises sur une fortune prospective et des concessions exclusives pour explorer et exploiter des dizaines de millions d’hectares de la campagne somalienne. Ces terres, de l’avis de géologues et d’analyste pétroliers, pourrait fournir d’importantes quantités de pétrole et de gaz naturel ».[/b]
Selon des documents révélés par The Times, c’est plus des deux tiers du territoire de la Somalie qui a été allouée aux géants du pétrole américain Conoco, Amoco, Chevron et Phillips par l’ancien président somalien Mohamed Siad Barre avant sa destitution lors des émeutes de 1991.
……
[b]les évènement du Bahrein passés sous silence….[/b]
Le silence d’Al Jazeera
Ces derniers s’insurgent à peine davantage aujourd’hui du terrible destin des manifestants. Si, tout comme l’ONU, les Américains jugent « sévères » les condamnations records, ils se cantonnent à appeler à la libération de tous les prisonniers politiques. Une nouvelle preuve d’immobilisme que déplore Said Boumedouha : « Les pays occidentaux n’ont pas traité la crise égyptienne ou libyenne comme celle de Bahreïn. Au Maghreb, non seulement ils ont condamné la violation des droits de l’homme, mais ils sont allés jusqu’à soutenir les manifestants. »
Les médias internationaux semblent, eux aussi, avoir oublié les Bahreïnis. Témoin privilégié et parfois même actrice du printemps arabe, la chaîne d’information qatarie Al Jazeera reste curieusement silencieuse sur les soubresauts que traverse le royaume. « L’appréciation du printemps arabe est relative aux intérêts de chaque pays, estime Mohammad-Reza Djalili.
Tous les États possédant une relation économique importante avec le golfe Persique (60 % des réserves pétrolières mondiales) sont globalement favorables à la stabilité de la région. [b]Voilà pourquoi, au fond, le printemps arabe a eu un effet assez secondaire au Moyen-Orient. »[/b]