Les jeux olympiques, quel fabuleux évènement, un mois durant des dizaines de nations entrent en compétition, ayant comme simple enjeu le titre de champion. Point d’effusion de sang, de tirs et d’explosions, juste une passion. Pendant ces jours, il n’y a que le sport pour qui les pays, tous ensemble, déploient leurs efforts et c’est à l’unisson qu’ils célèbrent la messe médiatique où le monde met de côté ses différents pour paraître sous un visage unique. Récemment, c’est Pyeongchang qui fut choisie à l’unanimité par le comité, 63 voix sur les 95, balayant au passage les tristes candidatures de Munich et d’Annecy pour accueillir les JO d’hiver de 2018. Ils ont mis les moyens les coréens, après 2 vaines tentatives, cette fois-ci, ça devait être la bonne, jamais 2 sans 3. Samsung est devenu sponsor principal du CIO et si à cela on ajoute 120 millions d’euros, cela creuse l’écart avec les deux autres pâles concurrents. Dans 7 ans, c’est en Orient que les athlètes se défieront dans un pays en proie à une triste division. Quoique, on se permet de penser dans les milieux autorisés (cf. Coluche), que la partie nord du pays, une terre cloisonnée par des barbelées, ne compte pas être mise de côté et espère des retombées. Certains membres du Comité d’Organisation laissent courir la rumeur que des épreuves pourraient avoir lieu en Corée du nord, ce pays méconnu. Les plus fous des « on-dit » relate qu’une équipe commune, une délégation coréenne réunie sous le même drapeau serait envisageable, c’est vrai que ce serait beau. Un bel encouragement pour un rapprochement entre ces 2 frères trop longtemps ennemis. Même si l’idée séduit la majorité des habitants de la péninsule, il faut garder en tête que des précédents, il y en a eu et que ces bonnes volontés sont restées désuètes. 1987, alors que l’année suivante, Séoul recevait les sportifs de la planète pour la fête, Pyongyang organisait un attentat aérien afin de boycotter les jeux de l’été. 2002, pendant le Mondial qui nous, français, a laissé un gout amer à cause de la contre-performance de Zidane et ses compères, les deux rivaux, sur la mer, se balançait des obus et des missiles. Mais dans ces terres, la donne va changer. Le petit pays exergue, où le peuple endoctriné croit aux aventures abracadabrantesques du fondateur de la nation, capable selon les sources, de galoper sur un cheval au ralenti, va bientôt connaitre une passation de pouvoir. Kim Jong Il, l’homme né sous le divin augure d’une étoile et d’un double arc-en-ciel, n’est plus que l’ombre de lui-même depuis son attaque cérébrale de 2008, la folie endommage son cerveau. Malgré tout, il assure sa succession, Kim Jung Un, le fils cadet, mais peut être le moins idiot de la fratrie (un s’est fait arrêter avec un faux passeport pour aller à … Disneyland), 27 ou 28 ans selon les autorités, sera la nouvelle tête de cette nation où s’amassent les privations. D’ici 2018, tout laisse à croire qu’il ira s’asseoir sur le trône noir mais sa jeunesse est un espoir. Celui de voir un jour et pour toujours, une Corée enfin réunifiée après des années d’hostilité et de croire que les grillages vont céder pour que les familles séparées, les bras tendus, puissent de nouveau s’enlacer.