Plaine Saint-Denis, stade de France, novembre 2009, match France-Irlande.

La France ne doit pas perdre sinon elle pourra dira adieu à la coupe du monde prévue en Afrique du Sud en 2010.

Le match est chaud, les esprits vifs et certaines actions qualifiées de dangereuses.

Il nous la faut cette victoire. Impensable de ne pas être qualifié. Alors, ils se défoncent les mecs en bleu  et, alors qu’ils sont menés au score, 1 à 0 William Gallas marque de la tête et NOUS qualifie.  

Le peuple est content, la France du foot exulte…quelques secondes.

Dans son élan, Thierry Henry pour mieux contrôler la balle « y met la main » (d’aucun diront le bras) et permet la passe décisive qui permettra aux Bleus d’égaliser et de marquer.

C’est le début d’une tempête médiatique.

 

 

La France est coupée en deux. Les « pour Titi » et les contre. Tout le monde a son avis et l’exprime.

L’attaquant français fait la une de la presse, son nom est présent partout sur la toile.

Les sponsors de l’attaquant français lui réitèrent son soutien, la presse étrangère est indignée.

Les journalistes de l’Independent parlent d’une « injustice massive pour les garçons en vert », le Times estime que  « Thierry Henry est un tricheur hypocrite ».

Des jeux tournent sur la toile pour « marquer de la main », on voit des sites se créer  pour l’occasion et des blagues plus ou moins drôles circuler.

(Séquence souvenirs, une petite blague toute gentille : Mr et Mme Delamain ont trois fils…

Thierry, Henri et Marc. Parce queThierry Henry marque de la main…)

 

Contrairement au rugby, les caméras ne sont toujours pas autorisées sur un terrain de foot. On sait que l’homme est parfois faillible (l’erreur est humaine, non ?) alors on préfère ajouter des arbitres que des moyens vidéos.

«Je ne vois pas d’autre solution que deux arbitres supplémentaires. Le football doit rester humain. Si on prend la vidéo pour les qualifications d’un Euro, ça veut dire pour un Féroé-Estonie, devant 1.000 personnes, qu’il faudra 25 caméras, soit 200.000 euros! Et puis on va voir que sur une faute, il y avait faute avant, et encore avant: ce serait la fin du football.» propos de Michel Platini, Président de l’UEFA

Alors qu’il était sélectionneur, cet ancien grand joueur prônait l’usage de la vidéo sur un terrain.

Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis…ou alors les intérêts qui diffèrent.

Le Ministre de la Justice Irlandais, Dermot Ahern, avait même saisi la fédération de son pays afin que cette dernière intervienne auprès de la FIFA pour que le match soit rejoué. 

Mea culpa de Thiery Henry qui déclarait :

« Oui, y a main, mais je ne suis pas l’arbitre ».

 

 

Fin de l’histoire…ou presque si l’ironie n’était venue s’en mêler mardi soir.

L’Eire rencontre l’Arménie ; phase de qualification de l’Euro 2012. Les équipes jouent leur place pour la qualification.

Vingt-sixième minute l’arbitre siffle, sort un carton rouge et expulse le gardien arménien. Le match est tendu, les deux équipes finissent à 10 et les arméniens offrent même un but à l’équipe adverse (Aleksanyan marque contre son camp).

L’Irlande bat finalement l’Arménie 2 à 1 et finit donc à la deuxième place de son groupe et exit l’Arménie.

 

Un match à l’enjeu capital entaché d’une erreur d’arbitrage –je n’aime pas cette expression mais malheureusement dans de telles circonstances il n’y en a pas d’autres-

Ben oui, c’est la faute à l’arbitre, comme toujours. Il n’a qu’à bien faire son boulot, non mais !?

 

L’arbitre a donc expulsé le gardien arménien coupable selon lui d’avoir touché le ballon de la main alors qu’il se trouvait à l’extérieur de la surface de réparation.

Sauf que, non seulement il ne l’a pas touché (elle est venue taper au niveau de son torse) mais si il y a bien eu faute, c’est de la part d’un certain Simon Cox, attaquant irlandais qui nous gratifie d’un joli contrôle de balle…du bras.

 

 

Ce dernier ne nie pas son geste « Le ballon est venu par-dessus mon épaule, j’ai essayé de le contrôler. En revanche, je ne pense pas que le gardien ait touché le ballon de la main. »

Les médias irlandais se montrent moins loquaces qu’en 2009.  Dans ses colonnes, The Independant parle de « la chance du côté de l’Irlande ».

 

Ah ! j’adore « l’esprit sportif ».