Les umpistes en ont marre du feuilleton des primaires qui occupe tout l’espace médiatique. Cette fois, c’est dit, ils vont contre-attaquer. On va voir ce qu’on va voir !

Ils vont présenter leur projet ? Euh, non, ils n’ont pas de projet.

Ils vont analyser et critiquer le projet socialiste. Le chef de l’état a donné le ton en prétendant que De Gaulle n’aurait pas approuvé les primaires, ce qui a fait s’étrangler les Gaullistes purs et durs.

Il est vrai que quand on n’a comme argument que la critique de l’adversaire, ça conduit dans le mur. Mais les députés de droite sont partagés car ils n’approuvent pas tous la notion de « candidat naturel » surtout quand celui-ci est très impopulaire et ne semble pas remonter dans les sondages. Il ne faut pas oublier que la seule chose qui intéresse un député sortant, c’est de retrouver son siège au printemps prochain. Or, il est évident que si Nicolas Sarkozy est battu, il va entrainer dans sa chute une bonne partie de l’hémicycle qui le soutient. Et si ce scénario est avéré, Jean-François Copé risque de se faire jeter de la tête de l’UMP.

Tout à critiquer les querelles de personnes à gauche, ils ne voient pas les rivalités dans leur camp. On sait que ce n’est pas le grand amour entre Fillon et Copé que Bruno Lemaire essaie de réconcilier pendant que Juppé attend son heure. Donc, actuellement, si les médias s’intéressent à l’UMP c’est pour souligner leurs dissensions. Il va falloir trouver autre chose.

Eric Besson qui a élevé Nicolas Sarkozy au grade de sauveur du Monde ne semble avoir convaincu personne.

« On n’est pas là pour aller sur le terrain de nos adversaires, on est la pour les combattre avec nos arguments, déclare le chef de l’UMP » On est tenté de leur répondre : «  Alors, pourquoi en parlez-vous ? »

Si l’on consulte le site du Figaro, qui on le sait, roule pour l’UMP sans réserve, les cinq premiers titres parlent des primaires.

Et s’ils nous parlaient plutôt de la prime de 1000 euros promise aux salariés, ça nous ferait un nouveau sujet intéressant.