Depuis 2004, après léger redressement et travaux de stabilisation, la tour de Pise, le campanile séparé de sa cathédrale, n’oscille plus guère. Mais depuis la même année, c’est Big Ben, la tour du Parlement britannique, qui a « comme un petit air penché », désormais discernable en y prêtant une forte attention.
Pour le moment, Big Ben ne fait pas encore l’objet des soins reçus par sa « sœur » pisane. Mais selon un rapport révélé par le Sunday Telegraph, son sommet s’écarte déjà de 4,35 cm de la verticale. Et sans doute, l’an prochain, de plus de 5 cm.
Big Ben est entrée en ses quartiers pour égrener ses Westminster Quarters (mi, sol, fa, si…) en 1859.
La cloche du Gros Bill (Ben Hall, ingénieur et politicien ; ou de Ben Caunt, un boxeur, on ne sait) a donné son nom à la tour du Parlement britannique, construite pour l’accueillir en 1853. Mais dès les années 1860, avec l’instauration du métropolitain (d’abord avec la District Line), puis dans les années 1970, avec une aire de stationnement souterraine, puis de nouveau dans les années 1990 ave le prolongement de la Jubilee Line, des perturbations ont légèrement ébranlé sa sérénité.
« If it ain’t broke, don’t fix it ! » : le dicton américain, qui veut qu’on ne touche à rien tant qu’il n’y a pas péril en la demeure, s’accorde bien avec le flegme tout britannique avec lequel cette encore tendre inclination vers le septentrion est envisagée. Certes, la tour pèse un peu sur le Parlement et des fissures ont déjà été constatées dans les couloirs de la mère des institutions démocratiques. Mais tant que le mouvement ne s’accélère pas, ce sera « wait and see ».
Elle s’enfonce
Il ne suffirait pas de mettre une « cale » sous la tour pour qu’elle ne penche plus, car en fait, elle s’enfonce, fluctuant mais ne coulant pas vraiment encore. Les Britanniques ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes puisque la visite de la tour, soumise à autorisation préalable, leur est exclusivement réservée depuis 2010 (sous réserve d’obtenir une recommandation de leur député). Alors que, pour sauver les lions de Trafalgar Square chevauchés par « les touristes » (comme s’ils étaient les seuls à s’y jucher), il est question d’interdire leur accès au public, la fin des visites de Big Ben n’est pas envisagée. Pas question non plus de faire taire Big Ben pour réduire les vibrations (d’ailleurs, c’est Big Ben qui pourrait sauver les lions de Trafalgar, puisqu’une légende veut qu’ils prendraient vie si la cloche frappait 13 coups…). Pour la tour, Bibisman remarque « je suis surpris qu’on n’ait pas déjà collé cela sur le dos d’Israël… ».
Mais le mouvement s’accélère (de 0,65 à 0,9 mm par an), et certains commentateurs considèrent que cela reflète le « travail de sape des institutions » des députés britanniques.
Certains le prennent à la légère, tel Petev, qui, voici un quart de siècle, revenant d’un pub du voisinage, avait vu avec certitude la tour fortement pencher (« mais, bizarrement, tous les bâtiments alentours penchaient de même, » précise-t-il).
Heureusement, la tour ne s’incline pas « en direction de l’Union européenne », remarque Awkward.
Mais l’inaction, relève Jollyboys, reflète l’attitude des politiciens, qui attendent que les crises aient atteint un point crucial « avant de frapper le contribuable au portefeuille aussi fort qu’ils le peuvent. ».
Les commentaires du lectorat du Daily Mail, plus populaire que le Telegraph, abondent en ce sens. « Rien d’étonnant, il n’y a rien de droit avec ce Parlement », note Steve, de Truro. Dave George l’impute « aux travaillistes » qui, après 13 ans aux affaires, ont tout chamboulé. Bob Rock, du comté de Leister, se rassure : « Elle ne sera jamais aussi tordue que les politiciens qu’elle surmonte. ».
Une HardworkingMum, de Warwick, plaide pour l’alternance : « Peut-être qu’elle penche de droite à gauche en fonction de qui gouverne ? ».
Pour The Sun, Free2SpeakAgain souhaite que la tour ne tombe pas sur le Parlement… « durant les heures creuses. ».
Bref, la tour de Big Ben devient le symbole – mondial, peut-être – qu’il serait grand temps de… remettre les pendules à l’heure !
Pour mon 700e article sur Come4News, j’hésitais à faire état de la coquille de Perfil (.com) pour qui « los paparazzi y decenas de curiosos se encuentran expectantes en los alredores de la clinica La Meutte… ». La bien nommée, quoi, depuis que Carla Bruni y serait rentrée en labeur. Tout l’article emploie « La Meutte » au lieu de « La Muette ».
Depuis, la motte s’est peut-être dégonflée et Perfil aura sans doute rectifié.
Dario Silva D’Andrea, l’auteur de l’article, devra payer sa tournée à la santé du nouveau-né.
En tout cas, le 701e, c’est :
[url]http://www.come4news.com/naissance-carla-bruni-fait-un-bide-982636[/url]
Tout fout le camp en Grande-Bretagne et il se pourrait que le méridien de Greenwich ne soit plus, d’ici peu, la référence temporelle mondiale. Il serait question de ne plus se référer qu’au temps fixé par des horloges atomiques. Lesquelles se rapprocheraient de l’heure correspondant au méridien de Paris.
Vieille histoire. Car Paris avait déjà tenté de l’emporter, avant de renoncer.
700 ? Comme la place d’une certaine ville roumaine ?
Mais, mes felicitations !
Allez, auc futurs 700, avec elan !
Bises festives !
Eh, oui, comme la place des 700 ! 😉