ALMA a l’Univers à l’oeil !



  

 

ALMA  Explorateur de l’Univers, est un radiotélescope millimétrique campé dans le désert d’Atacama au Chili.

L’aridité extrême rend l’endroit particulièrement inhospitalier, mais ses amoureux disent qu’il y fait beau 11 mois sur 12.

Désert de sel, c’est aussi le pays des observatoires, volcans, geysers et autres lagunes.  Le pays des Chiliens.

 

De technologie révolutionnaire, ce radiotélescope sera doté à échéance de 66 antennes, et sa construction devrait s’achever vers 2013/2014. 

Ce projet a pu aboutir grâce à un partenariat entre l’Europe –  à travers son Institut Français de Radioastronomie Millimétrique – l’Amérique du Nord et l’Asie de l’Est.

Le radiotélescope n’a rien de commun avec le télescope ordinaire. Alors que ce dernier réfléchit les ondes par une lentille en verre ou par un miroir, le radiotélescope émet des ondes radio.

A ce titre, il ne peut donc pas prendre de photos, mais il est capable de détecter des objets invisibles par le télescope ordinaire.

 

Le premier radiotélescope a été construit en 1945 par Groote Reber. Ce dernier avait repris les travaux de  Karl Jansky de 1933, lequel découvrit qu’un rayonnement radioélectrique provenait de l’espace. Mais c’est en 1935 que Jansky réalisa que le rayonnement vers la Voie Lactée était plus intense lorsque l’antenne était orientée dans la direction du Sagittaire.      

 

Par exemple, les pulsars, minuscules étoiles très froides qui  émettent des impulsions radio,  ont été découverts  grâce au radiotélescope. Cette technologie a permis des avancées spectaculaires aux astrophysiciens.

 

Le radiotélescope est capable de capter des signaux radio à travers les denses nuages de l’espace, ce qui permet d’aller fouiller le fond de l’univers. Peu importe la météo, il fonctionne par tous les temps, de nuit comme de jour. 

 

Ci-dessous l’observatoire chilien ALMA qui prend tout doucement ses aises dans l’Atacama.

 



 

Bien que sa construction ne soit pas encore achevée,  il commence à envoyer de magnifiques clichés.

L’image ci-dessous a été obtenue par la superposition de deux images, l’une en bleu transmise par Hubble, l’autre en rose et rouge, transmise par Alma.

Elle illustre la collision entre deux galaxies dans la Constellation du Corbeau.

 

 

 

 

HUBBLE   de technologie différente, est un télescope spatial lancé depuis Cap Canaveral  le 24 avril 1990.

Il  a été placé sur orbite à environ 650 km au-dessus de nos têtes. Echappant ainsi aux contraintes de l’atmosphère terrestre, il est capable d’adresser des images de très haute résolution, en infrarouge ou ultraviolet.

 

  

 

 

 

 

JAMES WEBB, successeur de HUBBLE, surpassera son aîné. Inspirés par les erreurs qui avaient affecté HST, ingénieurs et techniciens l’entourent d’attentions toutes particulières.

Si avarie il y avait, il ne pourrait pas faire l’objet de soins intensifs à l’instar d’Hubble, dans la mesure où il sera mis en orbite à 2.5 millions de km de la Terre.

NASA, ESA (Europe)  et CSA (Canada) participent au développement de ce télescope.

Il devrait être lancé entre 2014 et 2018. Il est chargé d’étudier l’histoire de l’univers.

 

 

 

 

 

 

 

Qu’ils soient radiotélescopes ou télescopes,  ces fabuleuses technologies n’ont pas seulement  contribué à  faire avancer la recherche, mais à travers la diffusion d’images splendides, elles ont certainement permis à un public de plus en plus large de s’intéresser à une science trop souvent réservée au monde feutré et secret des scientifiques.

 

Les galaxies ne se font pas vraiment de cadeaux entre elles.  Andromède, présupposée  galaxie cannibale, semblerait vouloir réserver un sort néfaste à la Voie Lactée  qu’elle ambitionne d’engloutir dans 3 milliards et demi d’années selon certaines estimations. 

Ce qui nous laisse un peu de temps pour sauver l’Humanité et beaucoup de temps aux scientifiques pour étudier les quelque  200 milliards d’étoiles qui constituent  le firmament.  

 

 

La Voie Lactée.




 

Dans les années 1950, les scientifiques avaient convenu qu’il y avait 9 planètes dans notre système solaire. A l’école primaire j’eus la chance d’avoir un instituteur passionné par l’espace. 

Je me souviens de ce mois d’octobre 1957 où, campé sur son estrade  il nous déclara, après une longue attente qui avait plongé la classe dans un silence monacal :

 

                                           « Les Russes ont lancé un spoutnik ». 

 

Aucun d’entre nous ne savait de quoi il s’agissait. Nous avions poussé un long soupir de consternation qui accréditait notre totale ignorance.

Arborant un sourire de connivence, il nous regardait avec amusement, quand une voix pétillante brisa l’interminable attente :

 

 « C’est quoi M’ssieu un spoutnik ? »




 

 

On partait alors pour une incroyable odyssée dans l’espace. Ses exposés me fascinaient.

Je me souviens  de la phrase qu’il  nous avait fait mémoriser afin de ne jamais oublier ni le nombre de planètes ni leur disposition dans l’espace  :

 

M on V élo T e  M ènera J usqu’à  S ûrement U ne N euvième P lanète.

 

 


  

Une trentaine d’années plus tard, j’ai transmis le message à d’autres néophytes en culotte courte. Le côté ludique leur a plu. L’emplacement et le nombre de planètes qui constituent notre système solaire n’a plus de secret pour eux. 

La querelle d’initiés au sujet de Pluton a éclaté bien plus tard, mais entretemps les petits étaient devenus grands.

 

A leur tour leurs enfants découvriront une autre image de l’espace à travers la fabuleuse Histoire du Temps de l’Univers racontée par ALMA.