J’entendais sur France-Inter, le Secrétaire Général du Syndicat des Commissaires de Police prendre la défense de ses trois collègues de la région lyonnaise mis en garde à vue.

Je ne sais pas trop si il était réellement dans son rôle…mais bon.

Ce qui m’a vraiment choqué c’est – une fois encore – l’attitude de la journaliste qui l’interrogeait.

Ce syndicaliste pouvait bien déclarer ce qu’il voulait, c’est son droit.

Mais une journaliste digne de ce nom aurait du, tout de même, lui demander si, aujourd’hui, il ne regrettait pas ses déclarations à l’emporte-pièce contre la réforme de la garde à vue d’avril dernier.

Le 12 avril dernier, ce Syndicat publiait un communiqué dans lequel il déclarait prendre acte « avec dépit de l’adoption définitive du projet de loi sur la garde à vue qui entraînera un déséquilibre inquiétant entre droits de la défense et moyens d’action des enquêteurs, au préjudice des victimes ».

En cause, la présence d’un avocat dès le début de la garde à vue.

En Mai ce Syndicat publiait de nouveau communiqués sur le même sujet contre des arrêts de la Cour de Cassation qui avait l’impudence de rappeler l’article 6 de la Convention des Droits de l’Homme qui impose la présence d’un avocat « dès le début de la garde à vue ».

C’est donc une mesure qui profite intégralement aux trois Commissaires de Police en question.

Non seulement ce syndicaliste n’a pas jugé bon de faire amende honorable mais la « journaliste » n’a pas estimé utile de le lui rappeler.

C’est tout simplement déplorable !!!

 

 

Syndicat Indépendant des Commissaires de Police