Trouver un kot* dans la capitale belge se révèle désormais être aussi complexe que de chercher une aiguille dans une botte de foin. Des milliers d’étudiants se précipitent chaque année vers la grande ville pour entreprendre des études supérieures. Pas toujours facile de se trouver un petit pied-à-terre, permettant de pouvoir consacrer plus de temps à l’étude qu’aux déplacements éprouvants et couteux. Le problème n’émane pas uniquement d’un manque d’espace  mais aussi d’une importante  inaccessibilité budgétaire.  

Si cette année le nombre de kots faisant défaut en communauté française s’élève à 5000, il est bon de se demander à combien celui-ci s’élèvera dans dix où vingt ans, les jeunes étant de plus en plus nombreux à s’intéresser aux études supérieures. L’insalubrité est également un problème de taille car si même on trouve le kot adéquat, il est bien souvent peu entretenu.

Les jeunes sont-ils en partie responsables de ce délabrement ? Respectent-ils assez l’endroit où ils logent ou le laissent-ils à l’abandon par « manque de temps » ?
En effet, la précarité de certaines chambres d’étudiants peut  effrayer leurs visiteurs ou même leurs occupants. Il n’est pas rare de croiser l’un ou l’autre rongeur dans les rampes d’escalier, de devoir faire face à des problèmes d’humidité, de délabrement, ou encore de luminosité avec des chambres sans aucune fenêtre…

Petits, insalubres, et extrêmement coûteux, les logements pour étudiants ne conviennent pas à la demande de plus en plus croissante. Existe-t-il des solutions valables à long termes ? Le fait d’augmenter le nombre de logements et le budget qui leur est consacré est-il suffisant ou faut-il définitivement faire  une croix sur ces écoles des grandes  villes ? Le Saint -Graal de l’immobilier a déjà posé bon nombre de problèmes aux étudiants et continuera d’en poser pendant encore longtemps… laissant derrière lui des jeunes courageux et motivés n’ayant pas l’opportunité de tenter leur chance par manque de moyens.

* Note de la modération :

Un kot (ou kotje, petit kot) est un logement privé loué à des étudiants pendant l’ année scolaire ou universitaire en Belgique. Le prix minimum est supérieur à 300 euros, pour une personne (pour les appartements pouvant héberger deux personnes, le prix est majoré : ex., un duplex de 25 m² env. sera loué 400 euros s’il n’y a qu’un seul occupant, 500 ou davantage s’il y a deux occupants).