DSK : ad nauseam…

Très (trop) grosse fatigue. Je place ce papier dans la rubrique politique, mais j’aurais aussi bien pu le mettre dans people ou médias ou cirque médiatique si cette rubrique existait… Hier, nous avons atteint le paroxysme du ridicule. Arrivée de DSK et Anne-Sinclair à l’aéroport, puis course-poursuite de l’aéroport à la place des Vosges, puis gros plans sur le perron de leur demeure, une centaine de journaliste présents, prêts à cueillir les moindres paroles lâchés par le couple, une insulte fuse… Et tout ça, en boucle. Hallucinant.

Alors : informations ou spectacles ? Scoops ou faits divers ? Tout à la fois, l’homme est politique et médiatique, l’affaire pitoyable et dérisoire. Et grave.

Quoiqu’il en soit, je ne voudrais certainement pas être à la place de ce monsieur. Cet homme va devoir s’expliquer, se justifier devant des gens qui ne sont pas dupes. Des gens qui en avaient fait un élu du peuple, tout de même, avant d’être un président du FMI. Regarder dans les yeux des amis, des proches. Certes, c’est un homme puissant et connu, avec de nombreux appuis et une stature internationale, mais cet état de fait se retourne contre lui tel un boomerang : aucun espoir de se faire oublier et de revenir incognito. Finalement, circuler à New-York le confortait dans un certain anonymat, alors qu’en France, allé chercher sa pizza ou manger au resto du coin, ça va représenter une autre paire de manches…

Le mal est fait. Bien peu ont la naïveté (ou feignent) de croire que toute cette histoire n’était qu’un coup monté. Oui, bien sûr, le jugement s’est soldé par un arrêt des poursuites (même si la victime l’assigne au pénal), mais qui peut croire dans ce cas précis qu’il n’y a pas de fumée sans feu ? A part quelques partisans fanatiques, peut-être…

Ce qui est fascinant dans ce monde-là, c’est la capacité qu’ont ses gens à se remettre debout et à rebondir. Je ne mettrais pas ma main a coupée que d’ici un an, on ne le voit resurgir sur la scène politique et/ou médiatique. Tant mieux pour lui, je ne souhaite pas sa chute, mais, tout de même…

Comment nous sentirions-nous à sa place, nous, simples citoyens lambda ? Probablement broyés par une machine qui nous dépasse. Mais bon, vous et moi ne sommes pas habités par les pulsions de puissance qui animent ces grands animaux politiques. 

PS : 17h44, sur la 5, "C dans l’air" titre : "DSK, le retour triomphant", buvons la coupe jusqu’à la lie, ami(e)s citoyen(ne)s