Juillet et Aout marquent l’abandon des villes, le (sur)peuplement des plages…Les vacances sont là et le journaliste, lui, est toujours présent pour répondre à sa mission si importante et louable, à moins que…

Les vacances…même pour les journalistes.

 

On s’étonne déjà, que l’été, synonyme de farniente ou de sports extrêmes, coïncide également avec un ralentissement de l’information. Ainsi, l’actualité nationale et internationale serait comme, la majorité d’entre-nous, en vacances durant ces deux mois chauds de l’année. A moins, qu’il ne s’agisse des journalistes, qui peinent, alors que leurs concitoyens s’entassent sur des plages surchauffées,  à faire leur métier avec la même énergie et la même combativité que le reste de l’année. Il existe bien une troisième voie, que nous n’osons développer, puisqu’elle attaquerait, de front, une classe à part dans la société, les journalistes, soupçonnés ici de « sélectionner et trier » à notre place. L’information ne consisterait donc plus à informer les citoyens, mais à l’orienter dans ses réflexions en sélectionnant, à priori, ce qui est utile à retenir, de ce qui est nuisible de savoir.

Une rentrée sur les chapeaux de roue.

 

Nous ne doutons pas, que la rentrée 2011 sera, à l’instar de toutes les autres, chargée. L’actualité se réveillera au même instant que nos têtes blondes retrouveront le chemin de l’école. Et, nous ne trouvons rien à y redire, à moins, que les sujets à débats ne soient écartés d’office des actualités passant le filtre puissant de « l’été ». L’information serait donc bâillonnée durant ces deux mois, et nous n’en saurions rien. Je n’ose y croire. Certes, si de mai à juin, il ne se passait pas une journée, sans une révélation sur l’affaire Dominique Strauss Kahn, c’est un pur hasard, que ces scoop (sic !) se raréfient à mesure que le thermomètre grimpe. Les journalistes, et les journaux, qui les emploient, ne peuvent pas supporter une telle ignominie, à moins que…On comprend aussi, que mener une enquête de fond, qui ne sera lu, qu’entre deux bains de mer, ne doit pas être motivant.

Une préparation de longue date…

 

On n’ose donc y croire, préférant garder la confiance aveugle envers nos papiers préférés.  Quand Le célèbre journal du soir (N’insistez pas, nous ne communiquerons aucun nom)  s’offre le luxe de profiter de cette accalmie de l’information pour nous proposer une fiction politico – financière, on se demande comment ils ont pu ainsi boucler un tel feuilleton en quelques jours, lorsqu’ils constatèrent le déclin du flux d’informations, à moins que…cela n’ait été réfléchi de longue date. Ainsi, les journalistes sauraient prédire l’avenir. Nous en sommes époustouflés. Déjà l’année dernière, cette période néfaste au journalisme avait permis au même journal d’écrire une fiction politico judiciaire : Le procès de jacques Chirac, qui quelques mois plus tard, envahissaient les étagères de toutes les bonnes librairies. Une basse recette marketing pour un journal d’informations.Nous n’osons y croire, tant la liberté des journalistes est flagrante et évidente, à moins que…

A moins que…

 

A moins que le journalisme ne consiste à écrire des fictions de ce type, ou à nous abreuver de tests aussi innombrables qu’inutiles (Et vous, quel est votre quotient de séduction ? Vous connaissez vous vraiment ? ,…), à moins que le journalisme ne soit qu’un classement des dépêches des agences de presse (ces dernières réalisant déjà un tel classement,…), à moins que le journalisme ne consiste seulement  à la réussite économique de tel ou tel  titre, à moins que les journalistes se cantonnent à des sujets compréhensibles par tous, se refusant d’avancer sur des terres plus « arides » dans la connaissance, à moins que les journalistes n’écrivent que pour le plaisir de voir leur nom s’étaler en gras et en gros sur la couverture d’un livre, …, nous attendons avec impatience la fin des vacances pour retrouver un journalisme plus conforme à nos attentes, à moins que…