Un nouveau sujet agite le monde politique avant le départ en vacances des membres du gouvernement, c’est celui de savoir s’il est judicieux de mettre en place un service citoyen pour les mineurs délinquants.

C’est le député UMP Eric Ciotti qui a eu cette idée et il l’a mise dans son rapport sur l’exécution des peines remis  au Président de la République au mois de juin dernier.

Cette proposition a tout de suite reçu l’aval de l’Elysée et a fait l’objet d’un dépôt de ce texte qui pourra être discuté en concertation avec le Garde des Sceaux,  à l’Assemblée Nationale au mois d’octobre prochain.

Cette mesure constituerait une alternative à la prison et permettrait à ces jeunes très souvent en manque de repères de se recadrer dans la société en suivant à la fois une remise à niveau sur le plan scolaire, l’apprentissage d’une activité professionnelle et une éducation citoyenne et comportementale.

Ainsi, un mineur de 15 ans ou plus qui serait condamné pour tout type d’infraction, aura la possibilité de choisir entre le service citoyen ou la prison. Il n’y a rien d’obligatoire, cela se fera sur la base du volontariat. La durée de ce service, fixé par les magistrats serait en moyenne de 4 à 6 mois selon les individus concernés.

L’objectif premier de cette proposition est de rechercher avant tout la resocialisation des jeunes délinquants et de leur faire comprendre les risques encourus par de tels comportements asociaux et de provoquer  dans leur intérêt une rupture avec une éventuelle récidive.

Pour l’auteur de cette proposition, il ne s’agit pas de mettre en place un cadre identique à celui de l’ancien service national, mais une structure qui pourrait tout aussi bien être pris en charge par des militaires volontaires ou par des services de la protection judiciaire ou du monde associatif.

Ce qui paraît le plus important pour la concrétisation de cette proposition c’est la dimension civique et comportementale qu’il sera nécessaire d’intégrer, en mettant en place des repères précis et des codes de vie en société.

Le problème crucial sera bien sûr celui du financement de ce nouveau dispositif et la rien n’est clairement défini actuellement et risque de créer quelques polémiques au sein des responsables politiques.