Un nouveau sujet agite le monde politique avant le départ en vacances des membres du gouvernement, c’est celui de savoir s’il est judicieux de mettre en place un service citoyen pour les mineurs délinquants.
C’est le député UMP Eric Ciotti qui a eu cette idée et il l’a mise dans son rapport sur l’exécution des peines remis au Président de
Cette proposition a tout de suite reçu l’aval de l’Elysée et a fait l’objet d’un dépôt de ce texte qui pourra être discuté en concertation avec le Garde des Sceaux, à l’Assemblée Nationale au mois d’octobre prochain.
Cette mesure constituerait une alternative à la prison et permettrait à ces jeunes très souvent en manque de repères de se recadrer dans la société en suivant à la fois une remise à niveau sur le plan scolaire, l’apprentissage d’une activité professionnelle et une éducation citoyenne et comportementale.
Ainsi, un mineur de 15 ans ou plus qui serait condamné pour tout type d’infraction, aura la possibilité de choisir entre le service citoyen ou la prison. Il n’y a rien d’obligatoire, cela se fera sur la base du volontariat. La durée de ce service, fixé par les magistrats serait en moyenne de 4 à 6 mois selon les individus concernés.
L’objectif premier de cette proposition est de rechercher avant tout la resocialisation des jeunes délinquants et de leur faire comprendre les risques encourus par de tels comportements asociaux et de provoquer dans leur intérêt une rupture avec une éventuelle récidive.
Pour l’auteur de cette proposition, il ne s’agit pas de mettre en place un cadre identique à celui de l’ancien service national, mais une structure qui pourrait tout aussi bien être pris en charge par des militaires volontaires ou par des services de la protection judiciaire ou du monde associatif.
Ce qui paraît le plus important pour la concrétisation de cette proposition c’est la dimension civique et comportementale qu’il sera nécessaire d’intégrer, en mettant en place des repères précis et des codes de vie en société.
Le problème crucial sera bien sûr celui du financement de ce nouveau dispositif et la rien n’est clairement défini actuellement et risque de créer quelques polémiques au sein des responsables politiques.
Auteur de « Violences, Loi du Silence, Loi du plus Fort » paru à l’Harmattan je connais bien le phénomène de la délinquance actuelle qui gène énormément la société et je me permets de dire ceci sur ce fameux encadrement militaire des jeunes:
1 – Pour la petite minorité des délinquants meneurs et dealers, ils sont incadrables y compris par l’armée. Les prisons des mineurs, pourtant bien fermées et structurées n’arrivent plus à les cadrer, tellement ces jeunes connaissent la pratique de la violence et de la mise en difficulté des adultes en s’appuyant sur la légismlation de protection de l’enfance.
2 – Encadrer quelques jeunes militairement peut être une réussite pour des jeunes entraînés dans la délinquance de groupe et pas encore trop meneurs. Mais, comme dirait Xavier RAUFFER, ce serait vider la mer à la ciuillère à café. En effet les réseaux d’économie parallèle fabriquent à grande échelle les délinquants et ce n’est pas l’encadrement de quelques uns qui va apporter à la France la solution.
3 – Il est fort regrettable que tous nos candidats, desquels surgira le président de la République, ne voient le phénomène actuel de la délinquance en bande et de la puissante organisation de l’économie souterraine, que par la pêche au délinquant individuel.La dépendance et l’aliénation dans les bandes est bien plus dangereuse que la drogue elle-même.