« On peut se dire au revoir plusieurs fois » :

Cette fois, fut la dernière pour David Servan-Schreiber  décédé dimanche soir, suite à la rechute de sa tumeur au cerveau.

Qui n’a jamais feuilleté dans une salle d’attente la revue Psychologie magazine ?

Qui n’y a pas lu les chroniques journalistiques de cet homme de 50 ans qui vient de nous quitter ?

Avait-on besoin d’être atteint de la « pieuvre », ou du « crabe »,  pour suivre ses conseils ?

Non! car ce « jeune homme » élégant, souriant, intelligent avait mis au point une méthode qui faisait sourire ses confrères "Psy.." (de toutes sortes)

Il traitait la « Dépression » par des méthodes parallèles, dès les premiers symptômes, qu’il savait détecter avec une précision exemplaire.

« Devant l’accumulation des risques d’une surmédicalisation que plus personne ne contrôle, il est temps que nous fassions entrer les méthodes de traitement naturelles dans notre culture médicale", écrivait-il en 2005.

Celui que les puristes en psychologie surnommaient parfois le « prophète du bien être »  n’avait pas à avoir à rougir de son parcours :

Né le 21 avril 1961 à Neuilly, il entre à la faculté de médecine « Necker-Enfants malades » en 1978, et achève ses études à l’Université Laval, au Québec, en 1984.

En 1985 il est chercheur à Pittsburgh, et crée en 1988 un laboratoire de neurosciences cognitives cliniques.

En 1990, il est atteint d’une tumeur au cerveau mais s’applique la méthode cognitive qu’il a toujours prônée pour ceux qui sont atteints de la même maladie que lui : le cancer!

En 1991 il est au Kurdistan avec Médecins sans frontières, avant de participer à des missions au Guatemala, en Inde, au Tadjikistan et au Kosovo.

Professeur assistant de psychiatrie à la faculté de médecine de Pittsburgh en 1993, il y crée en 1998 un « Centre de médecine complémentaire ».

Il recevra en 2002 le prix du meilleur psychiatre de Pennsylvanie.

La même année, il crée et dirige en France l’Institut d’EMDR, qui pratique une thérapie psychologique fondée sur les mouvements oculaires, utilisée dans le traitement des syndromes de stress post-traumatiques.

Courageux, combatif, sourire au aux lèvres en permanence, la longue rémission de son cancer au cerveau, prend fin en 2010.

Une dernière interview récemment publiée dans Paris-Match, lui fait dire :

"Je ne voudrais pas que ce qui m’arrive jette un doute sur ma méthode"

Une ultime rechute qui lui sera fatale ce 24 juillet 2011.

Entre temps il avait produit deux ouvrages qui le rendirent célèbre dans le monde entier :

En 2003 paraît  "Guérir", et, "Anticancer" en 2007, vendus chacun à plus d’un million d’exemplaires (près de 2 millions pour "Anticancer").

Ces deux ouvrages furent traduits dans des dizaines de langues.

« Guérir », s’attaque à la dépression, au stress et à l’anxiété, que l’on peut combattre par des approches naturelles, « sans médicaments ni psychanalyse ».

"Anticancer" : « prévenir et lutter grâce à nos défenses naturelles » va plus loin, en s’attaquant à la maladie qui cause le plus de décès dans le Monde entier.

Le livre souligne comment des méthodes non conventionnelles : exercice physique, méditation, lutte contre le stress, nutrition contrôlée, peuvent renforcer les thérapies classiques, en augmentant le potentiel naturel d’autodéfense.

Il a beau affirmer et réaffirmer que ses méthodes ne venaient qu’en « renfort » aux approches conventionnelles des cancérologues, ceux ci lui ont reproché « des méthodes simplistes, sans preuves scientifiques à l’appui »

Ce à quoi il répliquait dans son dernier livre paru en 2011:

« tant que je mange, je pense, je bouge et respire, l’espoir de guérison est toujours présent. »

« Même s’il n’y a pas de cure miracle contre le cancer, pas de réussite à 100%, on peut mettre tous les atouts dans son jeu, mais le jeu n’est jamais gagné d’avance. »

Nul n’est maître de son destin!

Mais je reste persuadée, tout en n’étant pas adepte de la psychologie en général, que cet homme a su aider par ses écrits, une multitude de personnes, désemparées devant la maladie.

«On peut se dire au revoir plusieurs fois » est le dernier livre de David Servan Schreiber, paru cette année, en 2011, aux Éditions Robert Laffont, comme tous ses autres ouvrages dont vous retrouverez la liste sur Wikipédia

vidéo : écoutons le, nous donner des conseils pour éviter un bon nombre de maladies :  du cancer, au diabète, en passant par la maladie d’Alzheimer.

Premier principe fondamental : « PRENDRE SOIN DE SOI »

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