mais Ayman Al-Zawahri lui succède.
Nous savions tous que l’œuvre de Ben Laden ne pouvait s’éteindre et que son réseau terroriste contre l’Occident et particulièrement contre les États-Unis et Israël se poursuivrait, voir «Nos récents morts d’Afghanistan». Sa mort annoncée sans cadavre montré, mais jeté en mer, pour cause de martyrisassion dans les milieux intégristes musulmans n’a rien résolu, par ce que sans preuve «c’est non crédible ?», et par ce qu’il n’est pas seul dans ce réseau terroriste «Al-Qaïda». D’autres chefs peuvent revendiquer le leadership pour tuer, «sans visage», des innocents pour je ne sais quel autre but que d’assouvir une vengeance contre le monde Occidental qui ne peut être qu’inutile. Espérer que les États-Unis ne soutiennent plus Israël montre un rêve utopique une méconnaissance de la puissance du lobby juif, mais aussi espérer qu’Israël puisse par ces actions terroristes modifier sa politique à l’égard des Palestiniens, montre aussi une utopie. Seule une action mondiale reconnaissant un État palestinien peut contraindre Israël à le reconnaître sur des frontières consenties entre les deux parties, à moins qu’une guerre qui mettrait Israël en difficulté ne remette tout en question.
Ayman Al-Zawarhi, n’est pas un inconnu, il était le numéro deux de ce réseau terroriste, Ben Laden n’étant qu’un symbole héroïque pour une partie des musulmans, leur porte drapeau aux yeux du monde.
Ayman Al-Zawarhri devient maintenant l’homme le plus recherché au monde.
Référence Now Public, image de YankeeJim’s chanel 16 juin 2011.
De Al-Ahram Hebdo, cet Égyptien de 59 ans était en fait le favori pour lui succéder. Dès le premier jour, il n’a pas caché de suivre la même voie et de déclarer le djihad, la guerre sainte aux États-Unis et à Israël.
«Nous devons continuer sur la voie du djihad pour chasser les étrangers de la terre des musulmans et purger cette terre de l’injustice. Ben Laden continuera de hanter l’Amérique, Israël et leurs alliés croisés, leurs agents corrompus, qui ne trouveront pas le sommeil et la sécurité tant qu’ils occuperont des terres de l’islam» a menacé le nouveau leader après avoir fait l’éloge du chef disparu.
Les Américains pensent que maintenant que Ben Laden n’existe plus que la menace terroriste s’est affaiblie prennent ce prétexte pour retirer les troupes d’Afghanistan, raisonnement faux d’après Maha Al-Cherbini auteur de l’article d’Al-Arham Hebdo. En fait, l’idéologie de Ben Laden serait gravée dans la mentalité de tous ses disciples dont Ayman Al-Zawahri, déclarant que ce dernier pourrait être plus redoutable que son prédécesseur, n’ayant rien à perdre. En 2001, alors qu’il fuyait l’Afghanistan pour se réfugier dans les zones tribales Pakistanaises, son épouse, ses deux filles et son fils, restés à Qandahar, le fief des Talibans, ont été tués par les bombes Américaines. Dès lors, Ayman Al-Zawahri n’a qu’une idée en tête, se venger. Le nouveau leader aurait conçu la structure d’Al-Qaëda, il en serait le vrai «cerveau». La majorité des opérations commises par le réseau à travers le monde porteraient sa marque, entre autres les attentats contre les ambassades Américaines au Kenya et en Tanzanie, en août 1998, ceux de Madrid (2004) et de Londres (2005), sans oublier ceux du 11 septembre 2001 aux États-Unis.
Ayman Zawahri a exhorté tous les moudjahidins en Afghanistan, au Pakistan, en Irak, en Somalie, dans la péninsule arabique et au Maghreb islamique à «redoubler d’efforts dans le djihad contre les croisés et leurs agents». Il a aussi encouragé les Pakistanais à se soulever contre leurs militaires mercenaires et leurs hommes politiques corrompus qui ont transformé le Pakistan en une colonie Américaine. Saluant les soulèvements populaires en Tunisie, en Égypte, en Libye, en Syrie et au Yémen, il a assuré les jeunes protestataires dans ces pays du soutien d’Al-Qaëda. «Nous menons avec vous un même combat contre les États-Unis et leurs agents», a-t-il dit. Mais en fait est-il écouté ?
Il susciterait de la méfiance par ce qu’il est Égyptien. Les Américains auraient des doutes quand à sa capacité à gérer l’organisation vu qu’il n’a pas le charisme de Ben Laden. De plus, il serait autoritaire rendant tout dialogue difficile conclut le secrétaire à la défense Robert Gates. Devant assurer sa survie, il éprouvera de grandes difficultés à imposer son autorité.
Pour les États-Unis, le nouveau chef subira le même sort que Ben Laden, et sera très vite éliminé a assuré le chef d’état-major interarmes Américain, l’amiral Mike Mullen, ajoutant que la désignation d’Al-Zawahri n’était pas une surprise pour Washington. «Lui et son organisation continuent à nous menacer. De même que nous avons cherché à arrêter et à tuer Ben Laden et sommes arrivés à le faire, nous ferons certainement la même chose avec Zawahri», a lancé Robert Gates, ajoutant que la désignation d’Al-Zawahri «importe peu» et ne change en rien le fait que l’idéologie d’Al-Qaëda est «en faillite».
Ayman Al-Zawahri est né le 19 juin à Maadi en banlieue du Caire, dans une famille bourgeoise. Petit-fils d’un imam de la mosquée d’Al-Azhar et fils d’un professeur de pharmacologie, il faisait partie de ces jeunes bourgeois Égyptiens des années 1960 qui rejetaient le traitement réservé aux islamistes en Égypte sous Nasser. En 1974, il est diplômé en chirurgie de l’Université du Caire, et ses convictions religieuses sont très précoces. Dès 15 ans, il rejoint le groupe des Frères musulmans, al-Ikhwan al-Muslimin, le groupe fondamentaliste arabe le plus ancien, ce qui lui vaut une arrestation un an plus tard. A leur contact, il se radicalise de plus en plus dans les années 1970.
En 1979, il intègre le groupe radical, le Jihad islamique, et y prend des responsabilités d’organisateur et de recruteur. Il figure parmi la centaine de personnes arrêtées à la suite de l’assassinat du président Égyptien Anouar el-Sadate mais innocenté par la justice Égyptienne. Il est alors relâché après avoir purgé une peine de prison de trois ans pour trafic d’armes.
Dans les années 1980, il voyage en Afghanistan pour combattre avec les moudjahidins contre l’armée rouge. Sur place, il rencontre Oussama Ben Laden, qui gère un camp de moudjahidins appelé Maktab al-Khadamāt, MAK. Tous deux travaillent sous la direction du Palestinien Abdullah Azzam dans le cadre de l’invasion Soviétique en Afghanistan. Après la séparation du MAK, Zawahiri s’associe à Oussama Ben Laden pour organiser le groupe Al-Qaïda.
En 1990, Zawahiri revient en Égypte, où il continue à orienter le Jihad islamique dans une direction plus radicale, employant les connaissances et tactiques enseignées en Afghanistan. En 1997, Zawahiri est tenu pour responsable du massacre de Louxor, où sont tués 62 personnes dont 58 touristes étrangers. Il est condamné à mort par contumace en 1999 par un tribunal militaire Égyptien.
Le 23 février 1998, il développe ses vues dans un texte écrit avec Oussama Ben Laden sous le titre «Le Front islamique mondial contre les juifs et les croisés». Ce texte constitue un pas important permettant d’élargir ses combats à l’échelle planétaire. Ainsi le Jihad islamique qui rejoint la nébuleuse d’Al-Qaida, sera reconstitué en partie sous le nom de Talaëh al-Fatah. Après la deuxième guerre d’Afghanistan, (actuelle), on perd sa trace. Certaines sources, en 2002, relatent son assassinat par des forces inconnues mais, début septembre 2003, une vidéo montrant Zawahiri et Ben Laden ainsi qu’un enregistrement audio, relayé par la chaîne qatarienne Al Jazeera, laissent supposer qu’ils sont tous deux en vie.
Le département d’État américain offre une récompense de 25 millions de dollars pour des informations pouvant mener à l’arrestation d’Ayman al-Zawahiri, considéré comme impliqué, notamment, dans les attentats à la bombe du 7 août 1998 à Dar es Salaam en Tanzanie et à Nairobi au Kenya. Ce même département l’a officiellement placé en deuxième position, sur une liste des 22 terroristes les plus recherchés.
Le 13 janvier 2007, suite à une attaque Américaine dans un village à la frontière Pakistanaise qui fait 17 morts, les médias relayent une information sur la mort de Zawahiri mais celle-ci est démentie le lendemain. Le 23 janvier 2007, dans le prolongement de son démenti, Ayman al-Zawahiri apparaît dans une vidéo critiquant les décisions de George W. Bush au sujet de l’Irak et de la Somalie. Ce message intervient alors que Bush vient d’annoncer, le 11 janvier 2007, l’envoi de «plus de vingt mille soldats Américains» afin de renforcer l’effectif déjà sur place. Le 13 janvier 2007, suite à une attaque Américaine dans un village à la frontière Pakistanaise qui fait 17 morts, les médias relayent une information sur la mort de Zawahiri mais celle-ci est démentie le lendemain.
Le 4 mars 2008, il publie sur Internet un livre intitulé Al-Tabri’a (en Français l’Absolution) dans lequel il réfute les critiques formulées en 2007 par son ancien compagnon de route, le jihadiste repenti Imam al-Sharif, aujourd’hui emprisonné au Caire.
Le 24 mars 2008, dans un message radiophonique, le troisième en une semaine, diffusé par le réseau as-Sahab, il appelle les musulmans à de nouvelles attaques contre les intérêts Juifs et Américains dans le monde et à «surveiller les cibles, collecter de l’argent, apporter l’équipement, effectuer les préparatifs, et ensuite, en invoquant Allah, rechercher le martyre et le paradis». En avril 2008, dans un message audio, il accuse l’Iran et le Hezbollah de vouloir discréditer Al-Qaida en soutenant qu’Israël serait impliqué dans les attentats du 11 septembre 2001.
Le 3 août 2009, il menace la France de représailles en raison de la position de cette dernière sur les questions du voile islamique et d’Israël notamment.
En 2011 il devient l’homme le plus recherché du monde, après la mort de Oussama Ben Laden, le 2 mai 2011. Le 16 juin 2011, il est intronisé chef d’Al-Qaïda, remplaçant Saïf al-Adel qui assurait l’intérim.