L’été n’est pas pour l’épicurien la saison rêvée pour des agapes mémorables. La chaleur et les repas froids ne permettent pas de sortir les grands crus de la cave. Ce n’est pas une raison pour ne boire que de l’eau.

On pense immédiatement aux rosés et en particulier ceux de Provence qui se boivent frais sous la tonnelle. Malheureusement, beaucoup d’entre eux sont d’une qualité bien médiocre quand ils ne vous donnent pas des maux de crâne. En plus, ils sont souvent un peu trop alcoolisés : un bon Tavel titre rapidement 14 à 15 degrés. Il n’est donc pas conseillé de choisir les rosés trop bon marché. Certains vins blancs légers peuvent se boire frais, leur acidité les rend désaltérants. Ils supportent bien les crudités et tous les plats froids assaisonnés avec du vinaigre ou du citron. Un petit Macon Villages peut très bien faire l’affaire pour un prix très doux. Ils peuvent être servis en Kir à l’apéritif avec un filet de crème de cassis. Pour les barbecues, je préconise un rouge léger qui pourra être bu assez frais comme un Beaujolais gouleyant, pas trop alcoolisé. Un Fleurie ou un Saint-Amour accompagneront vos grillades à merveille. Pour une côte à l’os, n’hésitez pas à monter en gamme avec un vin plus corsé. Un Bourgueil si cher à Jean Carmet semble tout indiqué. N’hésitez pas à plonger un glaçon dans votre vin rouge, ça ne choquera que les puristes. Certains préfèrent la bière avec certains plats. Un blonde, belge de préférence ou une blanche sont rafraîchissantes mais sont assez difficiles à marier avec la nourriture. Je préfère pour ma part un bon cidre bouché de Normandie, bien sec et très désaltérant. On n’y pense pas assez souvent. On peut l’accommoder aussi avec un peu de crème de cassis, c’est délicieux. Et n’oubliez pas : à consommer avec modération, car l’alcool et la chaleur ne font pas bon ménage.