L’écologie, tout le monde trouve ça bien sauf quand ça vous attaque au porte-monnaie. Le SPANC (service public d’assainissement non collectif) est un système d’assainissement individuel, une sorte de mini-station d’épuration que beaucoup d’élus voudraient imposer dans les communes rurales qui n’ont pas le tout-à-l’égout.

Le problème est qu’il coûte très cher (on entend parler de  10 000 euros, sans compter les contrôles assez fréquents et pas vraiment bon marché). La réaction a été immédiate face à une telle arnaque. Certains prestataires voyant dans ce système un bon moyen de se graisser. Des réunions ont lieu dans les différentes communes concernées et c’est plutôt houleux, en général. Beaucoup de propriétaires sont carrément angoissés dans la perspective d’être obligés de débourser une telle somme. D’autres qui viennent d’installer il y a peu une fosse septique n’apprécient pas qu’on leur dise que ça ne convient pas. Le Sénat s’en est d’ailleurs récemment ému il y a peu : « Cette situation a généré une forte opposition des usagers (incompréhension de la démarches des SPANC, contestation du montant de la redevance, contestation de la fréquence du contrôle, contestation des pratiques abusives de certains délégataires qui menacent de couper l’eau en cas d’impayé de redevance ANC, contestation de la justification des travaux imposés et de leur coût). » Question écrite n° 18611 de M. Bernard Piras publiée le 19 mai 2011. En attendant que le gouvernement trouve une solution plus conforme à ce qu’on peut exiger des particuliers, les futurs usagers du SPANC se regroupent en association et se font aider d’avocats. Dans certaines communes, ça sent la poudre. On peut espérer qu’en période électorale, les choses vont se calmer et qu’on arrive à des solutions plus raisonnables et surtout moins onéreuses pour les usagers.