Une mission de la cour pénale internationale séjournera en cote d’ivoire du 27 juin au 4 juillet, en vue d’enquêter sur les éventuels crimes de guerre et crimes contre l’humanité perpétrés après les résultats de l’élection présidentielle de novembre 2010.

Cette mission dont le but est d’établir la justice pour tous les ivoiriens sans exception et sans distinction, voit  déjà sa tache compromise, de l’avis de nombreux spécialistes qui observent la situation politique du pays.

Car, l’impression générale que les actuels tenants du pouvoir donnent au commun des ivoiriens, c’est que les bourreaux se trouvent seulement dans le camp d’enfance, c’est-à-dire celui du  président sortant Laurent Gbagbo et ses collaborateurs.

Tous les maux d’israél leur sont imputés. Et le président Ouattara avait déjà déclaré dans une interview que son rival n’échappera  pas à la prison, se substituant lui-même aux  juges vindicatifs.

 C’est dans cette atmosphère, où les vainqueurs font  leur propre justice plutôt que de rendre le droit, que la CPI viendra enquêter, on le souhaite en toute impartialité. Elle vient donc jouer sa crédibilité ; cette institution à laquelle il a été toujours reproché d’avoir été créée pour traquer les chefs d’état africains qui ne remplissent pas les critères du  deal occidental. Pour ceux qui croient encore farouchement que l’ancien président est innocent de tous les chefs d’accusation qui lui sont reproché par le pouvoir, c’est ardemment qu’ils souhaitent voir cette mission travailler avec tout son sérieux, passer au peigne fin tous les témoignages, afin de rendre la justice en prononcent le droit. Les ONG de défense de droit de l’homme comme Human Wright et Amnesty International ont déjà produit des rapports courageux dans lesquels ils ont dénoncé les exactions commises par les forces pro- Ouattara sur des populations civiles favorables à l’ancien régime. Car de la crédibilité de cette enquête dépend la réconciliation des ivoiriens et la possibilité de reconstruire ce pays déchiré par tant d’années de guerre entretenue par ses hommes politiques. La CPI ne doit donc pas céder aux pressions et aux intérêts politiciens et bâcler le droit. Surtout quand on sait le rôle néfaste de la partialité que l’ONU a déjà tenue dans cette crise, en assistant le camp Ouattara en armes et en logistique, et en restant inerte face au massacre des populations de l’ouest du pays par les forces républicaines. Il faut que la justice soit rendue dans toute sa plénitude, afin que cette sombre page de l’histoire de la cote d’ivoire soit définitivement tournée.