C’est en général vers deux ans que l’enfant découvre le pouvoir du «non». Ses premiers «non» prennent ses parents au dépourvu, car ils sont habitués à choisir et à décider pour lui. Cette opposition est le signe d’une nouvelle maturité qui va permettre à l’enfant de sortir du statut de bébé. Les «non» du bébé constituent un changement de comportement, sa façon de prendre le pouvoir et d’en tester l’étendue.  Pourtant, ils peuvent encore être facilement détournés puisqu’ils n’ont pas forcément valeur de négation. Vaut mieux alors rester sur ses positions. Il suffit généralement de distraire son attention pour lui faire changer d’avis et lui faire oublier son entêtement.  Les parents apprennent, peu à peu, à connaître les petites astuces qui fonctionnent avec leur enfant et qui leur permettent de désamorcer le conflit sans que ce petit têtu ait le sentiment de perdre la face. Par contre, si personne ne lui tient tête, l’enfant se retrouve livré à lui-même, en proie à un sentiment de toute-puissance qui peut être très angoissant.

Il convient certes, de respecter son désaccord, son droit en tant que personne d’exprimer son mécontentement et de prendre des initiatives.   

 


Mais il faut garder en tête qu’il est encore très dépendant de ses parents et a besoin d’être guidé, avec douceur et fermeté. A retenir également, que plus les parents disent «oui», moins l’enfant dira «non».

C’est pour cette raison que les experts conseillent de réserver les refus catégoriques aux règles les plus importantes et essayer de lui laisser plus de latitude sur les petits choix sans conséquence (la couleur du pull, par exemple). Aussi, il est primordial de le féliciter lorsqu’il accorde un «oui».

 

Le valoriser, l’admirer ouvertement lui montrera ce qu’il gagne en écoutant ses parents. En l’occurrence, une maman ou un papa serein et souriant. Une petite récompense serait également une bonne façon de faire comprendre au petit qu’il peut s’affirmer sans s’opposer systématiquement aux adultes. Enfin, plus l’enfant va grandir, plus son «non» prendra vraiment valeur de négation et il pourra même pousser son refus jusqu’au conflit.  

Lâcher prise semble parfois plus facile que de se battre avec le petit, n’empêche qu’il a besoin que ses parents tiennent bon et posent clairement les limites.