qu’est-ce que c’est ?


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Vaste programme si l’on entre dans pourquoi il a été créé, comment il a été créé, comment il fonctionne ? Pourtant deux mots décrivent à eux seuls ce qu’est le Fond Monétaire International :

une banque,

appliquant le libéralisme dont le but est de donner des aides aux pays qui connaissent des difficultés économiques, donc financières, mettant en péril leur stabilité gouvernementale, et par là même un certain niveau de vie de leurs concitoyens, mais aussi de préserver le commerce international et la stabilité du système monétaire. Dans une gouvernance mondiale dictée par les sommets des G8 et G20, gérée par la banque mondiale et les grandes banques d’affaires, le FMI trouve toute sa place. Le rôle qu’il développe est celui du bon Samaritain en prêtant de l’argent aux pays pour qu’ils puissent assurer les remboursements à leurs créanciers, qui se sont enrichis, ainsi que leurs dépenses courantes, mais aussi de faire reculer la pauvreté, mission sans fin. Il est bien connu que seules les banques s’enrichissent de la misère qu’elles ont contribué à développer par les intérêts des emprunts qu’elles ont consentis. On ne peut laisser les pays qui n’ont plus d’argent tomber dans la famine. Le FMI apporte donc des pansements en prélevant souvent de l’intérêt, mais ne résout en rien l’effet du libéralisme anarchique du capitalisme mondial qui est la cause des difficultés actuelles plongeant les pays dans la récession. Son but avoué est de prévenir les crises systémiques en encourageant des politiques saines, on voit ce qu’il en est avec la faillite de la banque Lehman Brothers plongeant par effet domino l’ensemble des grandes banques mondiales à ne plus pouvoir assurer leurs obligations. Le FMI ne maitrise donc rien sur le dérèglement du système financier.

Pour Rodrigo de Rato ancien directeur général du FMI en mai 2004, le FMI avait pour tâche principale de prêter main forte à la lutte contre la pauvreté dans le monde.

Pour remédier à ses effets sur les populations éprouvées par les crises financières, les dirigeants des pays à la fin de la seconde guerre mondiale ont mis sur pieds une structure «le FMI» en juillet 1944 lors de la conférence des Nations-Unies tenue à Bretton Woods dans le New Hampshire aux États-Unis. Il est le fruit de deux personnalités économiques mondiales de l’après guerre qui sont Harry Dexter White économiste au Département du Trésor des États-Unis, et de John Maynard Keynes économiste Britannique. Les quarante-quatre gouvernements représentés à la conférence voulaient établir un cadre de coopération économique qui permettrait d’éviter que ne se reproduise le cercle vicieux des dévaluations compétitives qui avaient contribué à la grande crise des années 1930. On voit que rien n’a changé, et si il n’y a pas dévaluation en Europe c’est tout simplement par ce que l’euro des pays de la zone soutiennent cette monnaie malgré les grandes difficultés de certains pays de cette zone.

On se rend compte que les pays qui sont en récession, y restent malgré les aides du FMI par ce que ces aides pour qu’elles soient allouées sont conditionnées à une politique de rigueur extrême rendant les populations encore plus misérables. Les taxes, les impôts, et toutes mesures sur les populations déjà éprouvées, ne permettent pas les relances de la croissance qui sont plombées par la chute de la consommation. Les pays les plus touchés sont ceux pour lesquels leur potentialité de résistance aux chocs financiers est la plus faible n’ayant pas de moyens propres de développement économique, montrant de ce fait une impuissance à résister aux marchés mondiaux.

Les pays les plus touchés sont la Grèce, le Portugal, l’Irlande qui vivent beaucoup sur le tourisme et même l’Espagne en proie à un chômage de jeunes diplômés qui s’apparente à celui de la Tunisie. Ces pays, comme d’autres, ont eu recours à des emprunts pour faire face à la crise, emprunts qu’ils ne peuvent plus rembourser par ce que leur potentialité économique ne le permet pas. Acculés, ils s’enfoncent dans la crise et les prêts qui leurs sont consentis ne servent qu’à panser les plaies. En d’autres termes le FMI n’apporte qu’une aide quand le mal est fait. Il ne s’attaque pas à son origine qui est le contrôle du libéralisme mondial exagéré des banques.

Ces pays ne peuvent en sortir sans une forte dévaluation avec un retour à leur ancienne monnaie, mais le risque est grand. Ce serait l’Union qui éclaterait sans que l’on sache ce qu’elle deviendrait, rien n’est apparemment prévu. Le carcan de l’euro n’est raisonnable que dans la mesure où les pays qui y sont liés ont les moyens d’assurer la stabilité monétaire c’est à dire en respectant la marge de 3 % du PIB et 60 % de dette publique du PIB. Mais aucuns de pays de la zone euro n’est dans ce cas, son déficit moyen était en 2010 de 6 % du PIB et leur dette s’emballe, seulement la potentialité des 6 pays fondateurs de cette Union par ce qu’ils sont industrialisés sont épargnés, et peuvent obtenir encore des prêts à des taux raisonnables.

Le grand défaut de cette Union monétaire créée en 1999 entre 11 pays est d’avoir intégré des pays dans un carcan, l’Union monétaire symbolisée par l’euro son enfant, alors qu’ils ne pouvaient supporter les exigences de sa stabilité. Avant la création de l’Union monétaire les pays pouvaient être dans l’Union mais avaient la ressource de la dévaluation, ce qui leur permettait de s’ajuster au marché mondial. En mars 2011 a été créé un pacte de stabilité entre les 27 pays en vue de renforcer la discipline budgétaire et d’éviter un endettement excessif, tous les pays n’ont pas la même rigueur, seulement son effet ne résout en rien les causes d’un dérèglement financier mondial. Il ne vise qu’à imposer une rigueur de gestion qui ne peut être appliquée par tous.

Tous les pays membres paient pour aider ceux qui ont besoin d’argent et qui doivent rembourser avec un intérêt le prêt consenti, qui bien sur enrichit le prêteur en l’occurrence le FMI qui lui par voie de conséquence enrichi les banques. C’est même plus qu’une banque puisque ce n’est qu’un intermédiaire entre les banques et les pays qui se sont engagés à soutenir les pays déficients, qu’on appelle les contributeurs, et qui ont prêté de l’argent. Il occupe de ce fait une position centrale dans les systèmes de paiements internationaux. Ces prêts ne sont pas sans intérêt, sauf dans le cas d’extrême pauvreté. Un intermédiaire qui, pour son fonctionnement propre, reçoit des États membres des quotes-parts qui sont fonction du poids économique de chaque pays. En d’autres termes chaque pays paie sa quote-part mais en plus celui qui reçoit le prêt en paie l’intérêt. Le FMI n’est pas une organisation philanthropique.

Le FMI est gouverné par les 187 pays membres ayant chacun une voix par sa participation financière. Les États-Unis et l’Union européenne ont droit de veto pour chacun de 15 % sur les droits de vote sur les décisions prises sachant que la majorité qualifiée de 85 % suffit, ce qui montre son coté démocratique puisque ce sont eux qui paient le plus !

Les dix principaux contributeurs en 2004, source «Guide du FMI».

On voit que les États-Unis sont le principal contributeur.

Ses ressources sont les quotes-parts d’environ 210 milliards de DTS, (trois cents milliards de dollars Américains), qui sont des droits spéciaux de tirages créés pour remplacer l’or monétaire dans les grandes transactions internationales. Le FMI peut recourir à des emprunts vers les grandes banques, dénommées grandes puissance économiques. Ses crédits sont de 50 milliards de dollars. C’est le G20 de Londres le 02 avril 2009 qui a décidé d’accroître les ressources du FMI à 1.000 milliards de dollars pour affronter cette période de crise depuis la faillite de la banque Lehman Brothers. On voit ainsi l’engagement des grandes puissances économiques du G20, se portant caution auprès des banques, pour qu’elles allouent de telles sommes au Fond.

Le budget du Fond pour l’année 2011 est prévu de 891 millions de dollars pour 2.700 employés et 24 administrateurs qui sont exonérés d’impôts. Le FMI coûte donc très cher et la question de son rendement se pose devant son impossibilité à juguler les crises mondiales.

Néanmoins, récemment le FMI a doublé les limites d’accès à ses ressources pour les pays à faibles revenus en accordant aux pays les plus pauvres des prêts à taux nuls jusqu’en 2012. De plus, il apporte une assistance technique par des formations aux pays membres afin de renforcer leur capacité sur divers domaines, notamment la politique et l’administration fiscales, la gestion des dépenses, les politiques monétaire et de change, le contrôle et la réglementation des systèmes bancaire et financier, la législation et les statistiques.

Si l’on se rapporte ne serait-ce qu’au salaire de DSK voire DSK l’impossible maîtrise» ou son salaire annuel selon le rapport annuel 2010 de l’institution page 64 serait de 441.980 $ annuels nets d’impôt, représente actuellement pour une parité euros/dollars de 1,4316, 308731 € soit 25.727 €/mois, sans les frais de change, répartis en 261.886 € et 46.848 € de frais. Il recevait également une indemnité de 73.500 $ qui comme le reste était indexée sur l’inflation. A son départ il va recevoir 250.000 $ comme indemnité.

On peut donc se poser la question, avec cette importante structure et les honoraires pratiqués, le FMI est-il donc utile entre ce qu’il coûte et ce qu’il apporte ?