Silence…

Mais qu’est-ce que le silence ? L’absence de bruits ? De sons ? De détails sonores ?

Le Silence absolu n’existe pas.

 

Nuit…

Mais qu’est-ce que la nuit ? L’absence de lumières ? De reflets ? De photons ?

La Nuit absolue n’existe pas.

 

Rien n’est absolu en cette terre.

L’amour absolu n’existe pas, la paix absolue n’existe pas, la souffrance absolue n’existe pas, la vérité absolue n’existe pas.

 

J’écris la nuit, pourtant il fait déjà jour.

Je parle fort, pourtant j’entends le silence de mes mots.

Je suis terre à terre, pourtant je rêve éveillée.

J’ai froid, pourtant je ressens la chaleur de mon corps.

Je suis amoureuse, et pourtant j’ai l’impression d’être seule.

J’ai peur, pourtant cela me procure une excitation bizarre.

 

Rien…

Mais qu’est-ce que le rien ? L’absence de tout ? De matière ? De concret ?

Le Rien absolu n’existe pas.

 

Tout…

Mais qu’est-ce que le tout ? L’absence de rien ? De Vide ? De Néant ?

Le Tout absolu n’existe pas.

 

Et voilà pourtant ce que nous recherchons, l’absolu! L’absolu en quelque chose, en toutes choses.

Espérant y trouver un sens réel à nos vies éphémères.

Nous raccrochant à des chimères, qui n’ont d’absolu que nos obsessions singulières.

Impossible pour nous, de nous raccrocher à l’idée que notre présence sur terre est en soi un mystère.

Mystère absolu ?

 

Dieu…

Mais qu’est-ce que Dieu ? L’absence de solitude ? De réponses à des questions ? Des raisons d’être ?

Le Dieu absolu n’existe pas.

 

Art…

Mais qu’est-ce que l’Art ? L’absence de simplicité ? D’imperfections ? De rusticité ?

L’Art absolu n’existe pas.

 

Mort…

Mais qu’est-ce que la mort ? L’absence de Vie ? D’énergies ? D’existence ?

La Mort absolue n’existe pas.

 

La seule chose absolu en cette terre, en cet univers, est l’idée même que nous nous en faisons.

Nous usons et abusons de cette quête d’absolu obsolète, souvent à notre détriment, nous enfermant dans des cercles vicieux, nous rassurant que tout est relatif.