Avec un garçon, les hommes se sentent très impliqués, peut être même un peu plus qu’avec une petite fille. Est- ce que parce que le fils va transmettre le patronyme, donc une partie de soi ? ou est- ce parce qu’il règne entre eux deux une complicité particulière, une relation d’un autre genre ?  En effet, les premiers jours, le garçon s’identifie à son père qui deviendra son modèle à imiter au fil du temps. De son côté, le père se retrouve en partie dans un garçon. Entre eux, il y a un vrai phénomène d’identification croisée. Au-delà de cette reconnaissance mutuelle, un homme qui se retrouve papa d’un petit garçon est renvoyé aux relations qu’il a eues avec son propre père. Et ces relations vont conditionner sa manière de concevoir la paternité.  Fini le temps où les pères attendaient que leurs enfants soient grands pour s’investir. Aujourd’hui, ils sont devenus des papas de proximité, présents et attentifs dès la naissance.  

Un bébé va immédiatement comprendre intuitivement ce que son père lui demande. Une relation de complicité, de tendresse peut tout de même naître sans grandes difficultés.

 

En imitant son papa, le garçon essaye même de le dépasser. Cette forme de concurrence est positive car c’est une initiation pour l’enfant pour plus tard.   

 

 

Dans l’esprit des papas, une petite fille est différente, elle exige des attentions plus délicates, alors qu’un garçon est plus fort et capable d’endurer davantage.  Pour le bien de leurs fils, les pères les poussent et les encouragent à se dépasser, à trouver eux-mêmes les solutions quand ils sont face à un problème, alors qu’une maman aura toujours tendance à protéger son bébé.  Quant à l’autorité, les papas n’hésitent pas généralement à l’exprimer, surtout si les enfants n’écoutent pas ou s’il refusent d’obéir. Alors, des conflits père-fils peuvent naître mais c’est dans l’intérêt des enfants parce qu’ils ont besoin d’autorité et de limites.  Les pères veillent aussi à l’éducation de leur fils et auraient d’ailleurs tendance à transmettre davantage de valeurs : respect, tolérance, confiance en soi, ouverture d’esprit… à leur garçon qu’à leur petite fille, envers laquelle ils seraient plus protecteurs.  Un père complice qui joue avec son enfant et qui lui consacre du temps, c’est une manière de lui témoigner son amour. Difficulté à dire les choses, à prononcer des mots d’amour, les papas ne sont généralement pas très doués pour tout ca ! Ils passent alors par des activités partagées, des jeux, des moments de complicité pour témoigner à leur fils tout leur amour.