Cela fait trente ans cette année que le premier TGV reliant Paris à Lyon en deux heures quarante a été inauguré par François Mitterrand. Depuis, le bolide du rail a tissé sa trame  au travers de l’hexagone et relie les grandes capitales régionales et européennes.

Si l’on fait un bilan chiffré, on peut voir que plus d’1,7 milliard de voyageurs  ont été transportés en TGV depuis son lancement en 1981, que 1 900 km de voies ferrées sont essentiellement consacrées à la grande vitesse et qu’il y a plus de 400 rames à grande vitesse, actuellement en circulation.

De Lille à Marseille, en passant par Strasbourg, Saint Malo et Bordeaux, le TGV a très largement rapproché les grandes métropoles de la capitale.

Le TGV est avant tout symbole de modernité au même titre que d’autres prouesses technologiques de son époque, comme le Concorde et la fusée Ariane.

Le réseau à grande vitesse a totalement bouleversé les habitudes des citoyens et a participé à l’essor touristique.

Les marchés de Noël de Strasbourg ont connu un vif succès, grâce au TGV, qui a rendu la ville beaucoup plus attractive.

Au carrefour de l’Europe, Lille est désormais avec le TGV, la 3e place financière en France et s’impose de plus en plus comme une réelle cité touristique. Vingt trois liaisons quotidiennes sont aujourd’hui  assurées entre Paris et Lille.

Pour de nombreux citadins, le TGV leur a permis de travailler à Paris ou dans d’autres grandes villes et de vivre en province ou de partir plus facilement en week-end à quelques heures de Paris.

Tous les élus français veulent avoir une ligne TGV dans leur région, de façon à la rendre plus attractive.

Mais le développement du TGV a cependant très largement bouleversé le marché immobilier dans de nombreuses villes.

Ainsi à Marseille le prix moyen d’achat du mètre carré a augmenté de plus de 140 % entre 1999 et 2007

Quel que soit les arguments avancés, le TGV reste une grande réussite qui va encore prendre de l’ampleur dans l’avenir, avec la construction d’ici 2020, de 2 000 km de lignes supplémentaires.