Consommer mieux !

Pour certains, il s’agirait d’un impératif pour sauver la planète. Pour d’autres, cette nouvelle façon de consommer serait une opportunité pour relancer l’innovation dans de nombreux secteurs. Pour d’autres encore, cela serait une façon d’augmenter la qualité de vie des gens… Mais que signifie au juste cette expression de consommer mieux ? Est-ce consommer moins ? Est-ce consommer moins cher ?

Consommer mieux peut signifier pour certains le fait d’acheter des produits respectueux de l’environnement, pour d’autres, il peut s’agir d’acheter des articles bons pour la santé, acheter des produits qui durent ou encore, n’acheter que des produits utiles et par conséquent en acheter moins !

On assiste cependant à des changements ponctuels, conjoncturels, répondant aux difficultés économiques actuelles, c’est une tendance durable qui s’esquisse depuis peu, une évolution profonde des valeurs. La consommation ne fait plus le bonheur.

La société de consommation de masse, victime de ses excès, est vouée à disparaître pour laisser place à des consommateurs devenus responsables. Qualité des produits, qualité du service, moindre prix, accessibilité, sont les nouveaux maîtres mots d’une consommation à échelle humaine, qui s’inscrirait parfaitement dans le nouveau modèle économique que beaucoup souhaitent aujourd’hui construire en saisissant l’opportunité de la crise.

 

Les entrepreneurs soucieux de leurs intérêts, doivent anticiper et repositionner leurs entreprises pour les adapter à ces nouveaux rapports, à la consommation de demain. L’ensemble des acteurs économiques et sociaux sont en jeu, ce qui laisse à penser que l’accélération est forte et les changements moins prédictifs.

Nous assistons aujourd’hui à un choc de conceptions, à différents points de vue et efforts qui peuvent se conjuguer de manière intelligente et constructive pour comprendre et préparer ce qui sera sans doute une société de l’après-consommation.

Si on veut inciter les citoyens à une démarche vertueuse, il faudra ramener du pouvoir d’achat dans le système afin de permettre une consommation responsable qui, on le sait déjà, ne sera pas forcément moins chère.

Un constat juste, mais sans piste de solution. Le dilemme entre une consommation voulue, c’est à dire la consommation mieux et la consommation réelle, par défaut, celle à laquelle on peut accéder,  risque de s’accentuer…