Cette idée a été lancée par la présidente du Medef, le 8 mars, date de la journée de la femme et elle risque fort d’aboutir parce qu’elle s’engage fermement avec l’aval du gouvernement, à proposer aux syndicats d’entamer dès cette année des négociations sur un congé paternité obligatoire.
C’est un grand pas en avant qui s’annonce pour l’égalité hommes-femmes avec la mise à l’étude de cette nouvelle mesure. Le partage des tâches parentales et ménagères pourra de ce fait être davantage rééquilibré entre les parents pour l’éducation des enfants, alors que trop souvent actuellement elles incombent à la mère.
Il est normal que la femme ne soit pas pénalisée dans sa carrière professionnelle par la naissance de ses enfants et qu’elle puisse concilier davantage son travail avec sa vie familiale.
Depuis 2002, les pères ont déjà le droit de profiter d’un congé de 11 jours pour la naissance d’un enfant, et de 18 en cas de naissances multiples, qui s’ajoutent bien sûr aux 3 jours d’absence accordés pour la naissance.
Pour l’année 2010, près de deux tiers des pères ont pris ce congé, ce qui constitue un coût d’environ 270 M€, financé par les caisses d’assurance maladie.
Avec cette nouvelle mesure, le Medef veut aller plus loin et désire engager une discussion entre les partenaires sociaux d’ici le mois de juin 2011, pour réfléchir à un congé de paternité de 2 mois obligatoire.
L’objectif est bien sûr de développer le bien être familial et surtout d’encourager les pères à s’investir davantage dans l’éducation des enfants dès les premières années après la naissance.
Le problème qui se pose est de savoir si la plupart des pères sont actuellement prêts à s’éloigner quelques temps de leur vie professionnelle pour s’occuper de leurs enfants.
De plus cette mesure pour être efficace se doit d’être à la fois incitative et coercitive, si l’on veut que les choses bougent vers un meilleur équilibrage des charges de famille entre les parents.
Attendons de voir les négociations entre les différents acteurs concernés par cette mesure !