Je viens de regarder un film documentaire de Bruce Lee sortie en 1995 : JEET KUNE DO. Selon Bruce Lee, le Jeet Kune Do ne peut être ignoré car il est simple, direct, et non conventionnel.

Bruce Lee est né en 1940 à San Francisco, l’année du dragon, entre 6h et 8h du matin, l’heure du dragon. Il est l’inventeur (en 1965) de « La voix du poing qui intercepte », première nouvelle forme d’art martial, le panthéon des arts martiaux.

« Retiens ce qui t’est utile et rejettes ce qui ne te conviens pas » disait-il

Il s’agissait pour lui de fusionner avec le noyau, de s’en libérer puis de revenir à la liberté originelle. C’est un art de combat avec soi-même avant tout, qui est un moyen de s’exprimer honnêtement sans se mentir, même si c’est difficile.

 

 

 

Le but est d’aller vers la libération personnelle. Bruce Lee disait que « l’homme, la créature vivante, est plus important que tout style ou système », et que changer avec le changement était un état constant. Il y a tant de variété de talents (vitesse, puissance etc) qu’il n’est pas facile de devenir une star, c’est un jeu d’acteurs et de capacités physiques (ex : la fureur du dragon contre Chuck Norris).

Bruce Lee voulait désacraliser le Jeet Kune Do car chacun en a sa propre interprétation. Il enseigne le concept de la manière de penser différente entre donner un poisson ou faire comprendre comment le pécher. Bruce Lee voulait offrir un art martial très créatif libre de toute forme.

Nous n’avons que deux bras et deux jambes alors comment s’exprimer honnêtement ? Etre soi-même, se découvrir en apprenant à utiliser son corps.

A cause des styles, les gens sont divisés, ils ne sont pas unis parce qu’ils sont codifiés, parce que les styles sont devenus la loi.

Le fondateur d’un style est parti d’une simple hypothèse. Mais aujourd’hui, le style est parole d’évangile et se fonder dans un moule pour l’apprendre n’est peut-être pas la bonne façon d’avancer car le style cristallise.

Quand on cherche à s’exprimer, on évolue sans cesse. Tout le corps on laisse s’exprimer et il n’y a aucune règle pour une lutte en soi. Un bon pratiquant en arts martiaux est comme l’eau. On ne peut la saisir, ni la frapper ni la blesser, elle n’est pas solide. Il faut être comme l’eau et s’adapter. « Soit comme l’eau, n’est ni forme ni consistance. Si tu verses de l’eau dans la tasse, elle devient tasse, si tu verses l’eau dans la théière, elle devient théière. L’eau peut couler ou bouillonner. »

« Comme la boxe ou l’escrime, le JKD (Jeet Kune Do) est fait de palliers et chaque mouvement doit être répété inlassablement. » Mais comment maintenir la vitesse sans perdre la force de frappe ?

« Cet art se réduit à peu de choses. Le coup de poing vient du centre et non de l’épaule. La vitesse doit croitre dans la progression .»Hum hum, merci Bruce…

La différence entre un coup de poing karaté et le JKD est que l’énergie de ce dernier est une arme.

« Le jeu de jambes » : « L’homme grandit constamment. Lorsqu’il s’emprisonne dans un ensemble d’idées et de théories, il cesse de grandir. » (Bruce Lee)

Bruce disait que pour l’atteindre il fautt venir vers lui mais que l’attaque de l’autre lui permet de l’intercepter, alors « N’attaques pas aveuglément ». Dans un combat, la distance est un paramètre qui varie constamment en fonction de la vitesse, de l’agilité et du contrôle de deux adversaires. On bouge sans cesse, rapidement, à la recherche de la moindre approche qui augmentera la chance d’atteindre l’adversaire. Il appelait ça le système de livraison, on lève et on pointe (physiquement avec les pieds, mais c’est idem avec le mental), on glisse le pas et on avance, et parfois on glisse et on recule, et on se déplace sur un cercle, on tourne…

Selon les enseignements de Bruce, la fonction de l’attaque est de devancer la défense de l’adversaire en le mettant sur la défensive et en maîtrsisant le timing et la distance, en en maîtrisant le jeu, en ayant confiance en soi. L’attaque doit être déterminée continue. Si on court trop, alors on se déplace trop. Voyez la nuance… Le jeu de jambes doit se régler sur celui de l’adversaire sans jamais aboutir à de grandes enjambées disgracieuses. Il doit être maîtrisé, fluide et rapide. Il ne faut jamais laisser trainer les pieds… « Soyez en permanence en mouvement afin d’empêcher l’adversaire de juger la distance en maîtrsisant la vôtre » disait-il. « Restez en arrière en avançant. Il ne faut pas anticiper, lances la jambe, fais un pas et glisse. Tu ne fuis plus si tu es dans le rythme » Ok c’est bon j’ai compris, je dois en tout cas au moins arrêter d’anticiper les réactions négatives, car la pensée est créatrice…

« Le coup de pied » : « Des techniques simples et un but clairement défini valent mieux qu’un enchevêtrement de connaissances issues d’un apprentissage chaotique. » Enseignait Bruce Lee « L’observation commence là où s’arrête la théorie. La liberté d’expresseion naît de cet affranchissement. » Euh… Je vais peut-être arrêter de trop penser moi !

Mais trop de contrôle, amène à réflexion et à exécution et cela peut être égal à tension. Alors oublier de penser à ce que l’on doit faire mais faire. Si je dois être une arme, ce sera de lumière…

« Le JKD ne se résume pas à d’insignifiantes techniques, mais au développement de la spiritualité et du physique. »(BL) Le corps est un instrument, il faut s’en soucier car sa coordination demande une préparation physique. Où se situe nos limites physiques et mentales ? Peut importe ce que l’on veut, nous devons connaître nos limites. La vérité ne peut qu’être structurée ou confirmée disait-il.

« L’important n’est pas l’apprentissage mais ce que vous retenez de l’apprentissage », « Il ne s’agit pas d’accumulation, mais d’épurement, éliminez tout superflu. »

Bruce lee était extrèmement rapide. La rapidité de ses mouvements étaient mesurée au millième de seconde près. Il faisait appel à la mémoire pour agir vite face à certains événement. Il disait se voir de l’extérieur face à son adversaire. Il disait qu’il n’était pas là pour enseigner mais pour apprendre à l’élève à se découvrir. Qu’il y a l’instinc et qu’il y a le contrôle et qu’il faut combiner les deux harmonieusement. Si un des deux est très prononcé, par exemple l’instinc, alors la personne se comporte de façon irrationnel. A l’inverse, si on se contrôle trop, on devient une machine.

 

Et oui, c’est l’art de l’Esprit ! « Là-haut au Paradis, il n’existe qu’une seule famille, simplement les gens sont différents » se plaisait à dire Bruce en regardant vers le ciel.

 

Dans la philosophie de Bruce Lee, un bon combattant (de lumière !), n’est pas tendu mais prêt. Il ne pense pas, il ne rêve pas. Il est prêt à agir.

En cours d’apprentissage, on se heurte à des barrières qui empêchent à la maîtrise de cet art. Ces barrières représentent nos propres limites, que ce soit le manque de volonté, les limites de nos capacités naturelles, le manque de courage ou encore la façon de gérer nos succès et nos échecs. En franchissant nos barrières une par une, on se découvre et parfois ce que l’on apprend de soi apporte un sens spirituel.

 

« Je ne crois ni aux systèmes ni aux méthodes mais sans systèmes ni méthodes,

que peut-on enseigner ?

J’ai trouvé la raison de mon ignorance. »

(Bruce Lee)