Les chiffres du chômage qui viennent d’être publiés pour le mois de janvier, sont bien loin de l’euphorie du gouvernement qui avait annoncé une baisse importante du nombre de chômeurs pour cette période. Avec une baisse de 0,7 %, sur un mois et une hausse globale de 1,4 %, sur un an, on ne peut pas dire qu’il y a une véritable embellie du marché de l’emploi.
Cette baisse du mois de janvier, correspond avant tout à un ajustement mécanique des chiffres du chômage et à une gestion statistique de ces chiffres par le gouvernement.
Même si le nombre de chômeurs a baissé en janvier de 19 300 personnes, en France métropolitaine, par rapport à décembre 2010, il y a aux moindres maux et encore officiellement, 2,7 millions de personnes qui ne trouvent pas d’emploi.
Indicateur quelque peu encourageant, les jeunes de moins de 25 ans ont été semble t-il moins exposés à une situation de chômage avec – 6,2 % sur la période d’un an, il en est de même pour les demandeurs d’emploi de plus de 50 ans.
Mais tout cela semble être cependant de la « poudre aux yeux », dans la mesure où près de 49 000 personnes ont été radiées des listes du chômage en janvier 2011. Pour quelle raison ?
De plus ce petit rebond, coïncide avec l’arrivée sur le marché du travail de classes de jeunes plus creuses sur le plan démographique, ce qui va constituer une certaine stabilisation de la population active et peut laisser croire à une relative amélioration de l’emploi.
Le gouvernement est bien conscient de tout cela, dans la mesure où il relance les contrats aidés avec une création de 60 000 postes réservés principalement aux chômeurs de longue durée et aux jeunes sans qualification. Mais cela reste avant tout des emplois temporaires qui n’augurent en aucun cas une relance durable de l’emploi.
Restons avant tout réaliste, compte tenu d’une reprise de croissance économique très molle et d’un contexte géopolitique très incertain avec la révolte actuelle du monde arabe, les perspectives d’emploi resteront très incertaines dans les mois à venir.