la résistance Juive, et la résistance extérieure.
La politique aryenne nazie d’élimination de la race juive en Europe par la Shoah, les conduisit à une résistance inégale devant cette répression raciale, et leur sacrifice souvent méconnu oblige à l’évoquer pour la mémoire. Juifs comme les non juifs, les articles précédents le montrent furent engagés pour combattre cette oppression nazie. La forme armée fut la plus employée pour résister, et leur plus grande révolte fut celle du ghetto de Varsovie en avril-mai 1943 qui montra leur courage pour sauver leur dignité.
Les ghettos car il y en eut plusieurs, ils furent en faits des camps de la mort. Les juifs de Pologne furent rassemblés dans des quartiers fermés dénommés «ghettos». Ghetto est un mot Vénitien ghetto signifiant fonderie issu de l’Italien getto, par exemple le ghetto de Venise ou furent rassemblés les juifs, devenu par la suite l’appellation «quartier juif». En Pologne un ghetto fut d’abord fondé à Lublin, et un autre à Łódź. Le ghetto de Varsovie fut créé le 12 octobre 1940, jour de la fête juive de Yom, Kippour, le jour du grand pardon. Apparurent par la suite le ghetto de Cracovie, le ghetto de Częstochowa, le ghetto de Kielce, et le ghetto de Lwów.
En septembre 1939, l’armée Allemande avec l’URSS, attaqua puis occupa la Pologne. Dès octobre, les premiers ghettos furent créés pour y rassembler les Juifs. Celui de Varsovie rassembla jusqu’à 380.000 personnes, en 1939, il eut 1.300.000 habitants à Varsovie, dont 380.000 Juifs. La ville fut prise par l’armée Allemande dès le début de la guerre le 30 septembre 1939. Dès l’hiver 1939-1940, les nazis commencèrent à persécuter les Juifs, obligation de porter un brassard blanc avec l’étoile de David bleue, identification des magasins juifs sur leurs vitrines, confiscation des radios, interdiction de voyager en train en novembre 1939. Le ghetto fut formé au centre de la ville de Varsovie. Il fut initialement composé de deux parties, le grand ghetto, relié au petit ghetto par un pont en bois. Le tout fut entouré sur 18 kilomètres de murs de plusieurs mètres de haut et de fils barbelés.
Un reste de mur du ghetto de Varsovie
Document Wikipédia
En été 1942 commença le «repeuplement vers l’est», il ne fut en fait que de la déportation vers le camp de Treblinka, situé à quelques 80 kilomètres de Varsovie. La première vague de déportations vers les camps de la mort ramena la population du ghetto à 70 000 habitants. Les rafles se firent de jour comme de nuit, aussi bien dans les habitations que dans les usines, où il fut plus facile d’arrêter les Juifs. Ceux-ci furent ensuite conduits vers la Umschlagplatz, la gare de triage de Varsovie reconvertie en centre de rétention où s’entassèrent jusqu’à 8000 personnes attendant leur déportation.
Le ghetto se souleva contre les Allemands entre le 18 janvier et le 16 mai 1943.
En janvier, «l’Union Militaire Juive», (Żydowski Związek Wojskowy, ŻZW), «l’Organisation juive de combat» (Żydowska Organizacja Bojowa, ŻOB) et «l’Armée Intérieure» Polonaise, Armia Krajowa, «AK» s’opposèrent par la force aux déportations, en prenant le contrôle du ghetto. Les forces Allemandes mirent un certain temps à réagir, mais le 19 avril, la police et les forces auxiliaires SS entrèrent dans le ghetto sous le commandement du SS Oberführer Ferdinand von Sammern-Frankenegg. Le plan prévit une prise intégrale du ghetto en 3 jours qui échoua. Aussi Ferdinand von Sammern-Frankenegg fut remplacé par Jürgen Stroop, qui mit quatre semaines à l’anéantir. Les forces juives Polonaises alignèrent 400 insurgés de ŻZW Union Militaire Juive, conduits par Dawid Moryc Apfelbaum et Paweł Frenkel et environ 40 combattants de la ŻOB, Organisation juive de combat, sous les ordres de Mordechaj Anielewicz. L’Armée Intérieure, l’AK, fournit quelques hommes, mais aussi des armes. Marek Edelman, seul commandant survivant de l’insurrection, donna un nombre de combattants plus restreint, «Je me souviens d’eux tous, des garçons et des filles, 220 au total», âgés de 13 à 22 ans. Marek Edelman avait 24 ans lorsqu’il prit le commandement de l’un des trois groupes de combattants, constitué de 50 combattants. Après la mort des premiers dirigeants et le suicide de Mordechaj Anielewicz le 8 mai, c’est lui qui dirigea l’insurrection. Ayant survécu aux combats, il participera l’année suivante au soulèvement de Varsovie.
La nourriture manqua terriblement. Mais Edelman indiqua, «nous ne mourions pas de faim. On peut vivre pendant trois semaines simplement avec de l’eau et du sucre», que lui et ses hommes trouvèrent chez ceux qui furent déportés. Durant les combats, environ 7.000 résidents du ghetto furent tués, 6.000 furent brûlés vifs ou gazés durant la destruction totale du quartier. Les Allemands déportèrent les survivants dans le camp d’extermination de Treblinka et les camps de travail de Poniatowa , de Trawniki et de Majdanek. L’impact moral et historique de l’insurrection du ghetto de Varsovie fut conséquent. La résistance dépassa les prévisions Allemandes, même si l’issue fut certaine vu le déséquilibre des forces.
«My nie chcemy ratować życia. Żaden z nas żywy z tego nie wyjdzie. My chcemy ratować ludzką godność» «Nous ne voulons pas sauver notre vie. Personne ne sortira vivant d’ici. Nous voulons sauver la dignité humaine». Arie Wilner, pseudo Jurek, soldat de la ŻOB.
Le ghetto de Varsovie
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La résistance juive en France comme pour Varsovie et pour toutes les formes de résistance, regroupe les différents mouvements de lutte contre les Nazis. Les Juifs n’eurent pas d’autre alternative que le combat, mourir les armes à la main fut sauver son honneur. La politique nazie d’extermination ne fut appliquée qu’aux juifs, de sorte que la résistance juive revit une forme particulière. Elle se distingua donc de celle des Français, bien que des juifs fussent intégrés dans les mouvements Français. Il y eu bien sûr la résistance armée du ghetto de Varsovie mais aussi la résistance humaine de secours et de sauvetages aux juifs pourchassés par la police, la milice et la gestapo. C’est vers la fin de l’année 1942 que les conditions de résistance des juifs furent réunies, la rafle du Veld’Hiv étant le détonateur fit prendre conscience de ce génocide. On sut toujours demander pourquoi les juifs ne se révoltèrent pas contre cette tuerie, et d’aucuns les traitèrent de lâcheté.
Selon Marc Jarblum , la résistance juive s’est heurtée à quatre difficultés qui ont retardé son apparition,
* la passivité de la population non-juive,
* l’indifférence du monde,
* les mensonges de Allemands pour dissimuler les massacres massifs,
* les représailles Allemandes contre les familles.
Marc Jarblum sioniste et socialiste convaincu immigré de l’Europe de l’Est a été un acteur important dans le sauvetage des juifs en France et en Suisse.
La menace qui planait sur tous les Juifs les a regroupés pour secourir les internés dans les camps Français, Beaune-la-Rolande transit et internement, le camp des Milles concentration Français, etc…. Favoriser les filières d’évasion, et la confection de faux papiers. Les premiers réseaux clandestins furent formés autour des Éclaireurs Israélites de France, Association scout juive Française dès 1941 avec Robert Gamzon dit Castor et de l’Œuvre de secours aux enfants, OSE avec le docteur Joseph Weill et Georges Loinger. Une résistance militaire s’organisa aussi avec Jacques Lazarus autour de l’Armée juive, qui devint à la Libération l’Organisation Juive de Combat ou OJC créée en 1942 à Toulouse par Abraham Polonski, qui prit le maquis dans la Montagne Noire aux pieds de Mazamet près de Castres. L’OJC participa aux combats de la Libération notamment à Castres et au Puy-en-Velay et fut intégrée aux FFI. Un de ses dirigeants, Maurice Loebenberg dit Maurice Cachoud, responsable de la confection des faux-papiers dans la région de Nice fut appelé par le MLN, Mouvement de Libération Nationale à Paris pour y centraliser le service des faux papiers. À la suite d’une trahison menée par Karl Rehbein dit Charles Porel, celui-là même qui fut aussi responsable du massacre des jeunes résistants fusillés à la cascade du bois de Boulogne, fut arrêté par la Gestapo française et torturé à mort en juillet 1944. Lire le document libération de Paris par Gilles Primout guet apens Porter Maillot. Des membres de l’OJC furent encore parmi les dernières victimes d’Aloïs Brunner criminel nazi encore recherché qui les fit déporter le 17 août 1944 de Drancy. Ce fut le «dernier wagon» ou encore le convoi des 51 otages. 27 prisonniers de ce dernier transport, dont Jacques Lazarus, parvinrent à s’évader en sautant du train.
La résistance extérieure.
Elle fut incarnée par le général de Gaulle. «La flamme de la résistance Française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas». Ainsi s’exprima le général de Gaulle dans son appel du 18 juin 1940, après avoir invité «les officiers et les soldats Français» et «les ingénieurs et les ouvriers spécialisés des industries d’armement» à le rejoindre en Angleterre.
Revenant à la charge le lendemain 19 juin sur les mêmes antennes de la BBC, il ajouta, «Tout Français qui porte encore des armes a le devoir absolu de continuer la résistance». Reconnu par Winston Churchill le 28 juin comme «Chef des Français libres», il signa le 7 août avec le gouvernement Anglais un accord préparé du côté Français par le professeur René Cassin qui consacra la reconnaissance de la France Libre par le gouvernement Britannique le 27 octobre 1940, il institua à Brazzaville, «terre Française», un «Conseil de Défense de l’Empire». Par la suite, il créa le 24 septembre 1941 un «Comité national Français», qui défendit les intérêts de la France dans le camp des Alliés et administra les territoires ralliés à la France libre, l’Afrique Équatoriale Française, le Cameroun, les Comptoirs français de l’Inde, Saint-Pierre-et-Miquelon, la Nouvelle Calédonie et les autres possessions Françaises du Pacifique.
Le général de Gaulle organisa des unités combattantes à partir des effectifs existant en Afrique, au Levant et de tous les volontaires venus d’un peu partout. Ce fut le cas de la «Force L, pour Leclerc», formée en Afrique Noire, qui s’empara de l’oasis Italienne de Koufra le 1er mars 1941 et fit, en 1943, la conquête du Fezzan, avant de participer avec la 8ème armée Britannique à la libération de la Tunisie. Ce fut également le cas de la Brigade Française Libre, BFL, qui sous le commandement du général Koenig, se couvrit de gloire à Bir Hakeim en retenant les forces de Rommel et en permettant à nos alliés Britanniques de se replier en Égypte et de préparer ainsi leur contre-offensive. Des escadrilles de chasse et de bombardement furent également formées tandis que des navires de guerre et de commerce reprirent la mer sous le signe de la croix de Lorraine, de de Gaulle et la résistance, Charles de Gaulle.org.
La suite 63 portera sur la fin du régime de Pétain.
Les références peuvent être consultées sur mon blog au Monde.fr
[b]Anido,
aux côtés de cette résistance juive à l’occupant nazie et au régime collaborationniste du Maréchal Pétain, y eut-il une résistance musulmane organisée, tant à l’intérieur de la France, qu’à l’extérieur de notre Pays ?
Amitiés,
Dominique[/b]
[b]Résistance dans l’Empire colonial français
[url]http://freebies.eu/rsistance_dans_lempire_colonial_franais_fr.html[/url]
[/b]
[b]Dominique[/b],
Tu as raison j’ai volontairement occulté ce fait étant de moindre importance que celle de territoire mais n’en n’existait pas pour autant.
Quand j’ai commencé, je ne m’attendais pas à tout ce travail, mon estimation était fausse et je me devais d’aller au plus vite à la fin.
Bien à toi,
Anido