En politique, la difficulté c’est d’exister. Le chef de file des députés UMP vient d’en faire la démonstration à plusieurs reprises. Dame, succéder à une personnalité comme Copé n’est pas chose aisée. La solution, faire pire que lui ! Lancer des ignominies de façon régulière afin de ne pas se faire oublier.

Lui que Guy Carlier a qualifié dans une de ses chroniques « de sanitaire de l’UMP » se permet d’attaquer tous azimuts : le PS qui n’a pas prévu suffisamment de bureaux de vote pour ses primaires et qui méprise le monde rural, DSK qui ne représente pas l’image de la France. Il n’en est pas à son coup d’essai, n’avait-il pas déclaré en décembre 2010 : « Pour être candidat à la présidentielle, il faut le vouloir. On a le sentiment qu’il est incapable d’assumer. Il a peur ! »

La campagne présidentielle démarre à ras des pâquerettes. Faut-il que DSK leur fasse peur !

Il s’était auparavant distingué en critiquant l’embauche à vie des fonctionnaires et en essayant de faire voter un amendement empêchant que les députés qui mentent sur leur déclaration de patrimoine ne soient sanctionnés sévèrement. Au moins, on voit bien dans quel camp il est.

Avant, on avait Frédéric Lefebvre qui était une sorte de mètre-étalon. Depuis que celui-ci s’active laborieusement dans son secrétariat d’état si difficilement gagné, c’est Christian Jacob qui occupe la place. Au moins Frédéric Lefebvre, il nous faisait rire.

Le plus grave, c’est que le premier ministre soutient ce triste sire : « Ce qu’il a dit est d’une extrême modération par rapport à la façon dont certains, à gauche, parlent de Dominique Strauss-Kahn ». Ben voyons, c’est de bonne guerre. Les propos de Mélenchon ne sont pas perdus pour tout le monde.

Heureusement qu’il y a encore quelques hommes politiques ayant un peu de dignité même à l’UMP. En effet, Dominique Paillé a émis des doutes quant à l’efficacité de propos nauséabonds du député de Seine-et-Marne. Il est vrai que l’ancien porte-parole du parti du président a été écarté et doit sûrement garder un chien de sa chienne au tandem Copé-Jacob.

« Les chiens aboient, la caravane passe. »

source Libération, le Monde