Eric WOERTH, peut-être totalement innocent, mais sur lequel pèse une chape de suspicion pour conflit d’intérêts voire prise illégale d’intérêts ayant été écarté du gouvernement lors du dernier remaniement, c’est au tour de la ministre des affaires étrangères et de son compagnon, le ministre chargé des relations avec le Parlement d’être les cibles de journalistes, notamment du Canard Enchaîné.  Que leur reproche-t-on ? D’avoir utilisé un jet privé et séjourné dans un hôtel en Tunisie, fin décembre dernier, qui appartiennent à Aziz MILED, qui serait proche de la nébuleuse Ben Ali.

 

Le cabinet de la ministre dément cette proximité, alors que la Suisse a placé cet homme sur la liste des personnalités dont il convient de geler les avoirs, car il serait proche de Ben Ali et l’aurait publiquement encouragé à se représenter aux élections de 2014.  Il ne devrait pas être trop difficile de savoir si, oui ou non, cette proximité entre Aziz MILED et BEN ALI était avérée ou non. Si c’était le cas, il serait évident que ces deux ministres doivent démissionner, l’autorisation donnée fin décembre d’exporter du matériel de maintien de l’ordre, dont des grenades lacrymogènes, vers Tunis ayant déjà, à elle seule, pu être à l’origine d’un retrait de MAM, car constitutive d’une erreur manifeste d’appréciation pour une responsable du Quai d’Orsay !  Si au contraire il était prouvé qu’aucun lien n’existe entre MILED et BEN ALI, il serait à tout le moins bienvenu que MAM et Patrick OLLIER soient reçus par le Premier Ministre et recadrés afin d’éviter, à l’avenir, toute action pouvant relever d’un conflit d’intérêts.  Il n’est pas admissible qu’un ministre des affaires étrangères profite de largesses octroyées par des personnalités en vue de pays étrangers, surtout quand ces pays sont à la fois proches et stratégiques, mais également en train de vivre des événements d’une telle importance.