Plus d’un milliard de personnes se réclament du christianisme et s’apprêtent à fêter Noël. Pourtant loin du consumérisme décomplexé et du confort de leurs croyances que connaissent les chrétiens de certains pays, d’autres s’apprêtent à fêter le 25 décembre dans des conditions beaucoup plus risquées et périlleuses.
En cette journée de Noël la tradition veut que l’on se soucie de l’autre. Il est donc intéressant de s’intéresser au sort qu’ont à subir les familles s’apprêtant à fêter Noël, mais dans des pays où les chrétiens sont menacés de mort. Car le bilan de la haine des chrétiens est de plus en plus inquiétant.
En effet l’actualité récente regorge de ce type de fait divers. Récemment, par exemple, un prêtre et des fidèles philippins ont été arrêtés en Arabie pour avoir célébré une messe dans un lieu privé. De même n’oublions pas que le 31 octobre 2010 46 fidèles syriaques catholiques trouvaient la mort suite à un attentat perpétré dans une église de Bagdad. L’Irak semblant d’ailleurs être le pays le plus dangereux pour les fidèles chrétiens. En moins de 20 ans le pays a perdu près de la moitié de sa population chrétienne (soit près de 500000 personnes environ), émigrée pour l’essentiel en Palestine ou au Liban. Preuve d’un Moyen Orient de contraste relatif pour la foi chrétienne, certains pays se montrant moins risqués que d’autres. Cependant la tendance d’une communauté chrétienne moyen-orientale de plus en plus contrainte à la discrétion se confirme. Cette année les familles chrétiennes hésitent très sincèrement à acheter et à mettre chez elle un sapin de Noël.
Même si la menace fut mainte fois brandie il est dès lors intéressant de se demander si le Noël 2010 ne risque pas d’être l’un des derniers pour les chrétiens d’orient sur les terres qui les a vues naître ?
Risque impossible à voir se réaliser tant la présence chrétienne est ancienne et ancrée en ces lieux, disent certains. Tendance conjoncturelle de l’Islam à maltraiter les chrétiens en terre d’Islam, l’histoire de la région étant traversée de moments de tension entre les deux religions, disent d’autres. Mais chacun admet, pourtant, que rarement la menace ne fut plus forte sur les chrétiens d’Orient qu’à l’abord de la deuxième décennie de ce siècle.
Mais notons que loin d’être limité au Moyen Orient et à l’Islam le problème peut s’étendre à d’autres régions du monde. En effet de tels problèmes ont été enregistrés en Inde, au Soudan, en Indonésie ou bien encore au Nigéria. De même est-il possible de voir dans les difficultés rencontrées par les chrétiens de Chine l’incarnation d’une même entrave, les persécutions sanguinaires et terroristes en moins ? Car n’oublions pas que pour le régime de Pékin les chrétiens se montrent doublement coupables. Tout d’abord pour se réclamer de croyances religieuses qu’il refuse en tant que régime prônant, officiellement, l’athéisme. Mais aussi parce que le christianisme y est souvent perçu comme un reste de colonisation intolérable pour un pays obnubilé par la revanche de ses années d’humiliation.