Estelle Lefébure, plus connus pour sa carrière de top model que ses talents d’actrice, a joué dans plusieurs films. Elle est notamment à l’affiche de Frontière(s) (2008), dans un rôle bien loin de son image très glamour.

Ce film violent, interdit au moins de 16 ans, co-produit par Luc Besson, avec un budget de 3 M $ reste d’actualité malgré ses nombreux clichés et bénéficie aussi du talent de Samuel Le Bihan, toujours aussi musclé. 

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L’histoire est assez sommaire: après l’annonce de la victoire de l’extrêmet droite au second tour des élections en 2007, les jeunes s’enflamment et les cités s’enfoncent dans une guerre urbaine qui fait des ravages. Une bande de jeunes (essentiellement magrébins pour rester dans les clichés sur les banlieues) veut fuir vers la frontière belge après un casse qui a mal tourné pour l’un d’eux. En chemin, ils s’arrêtent dans un motel miteux au milieu de nulle part et sont la proie d’une famille de nazis aussi dégénérés que monstrueux.

Ce film très violent n’a rien à envier aux productions américaines telles que La Colline a des Yeux, Massacre à la tronçonneuse ou Saw.

On y retrouve la même atmosphère glauque, les mêmes décors lugubres et crasseux, la même violence gratuite et des personnages aussi fous que diformes. Estelle Lefébure y campe Gilberte, fille d’un vieux Nazi qui vit avec toute sa famille dans une grande ferme et attaque les gens de passage pour les dépouiller, assurer la reproduction et les manger. Des besoins très primitifs assouvis de façon très primitive. Pourtant, ce film se laisse regarder: le film d’horreur américain à la française a moins de temps morts ou de scènes grotesques que ses aînés, même si certains clichés sont très pesants. On y retrouve aussi toute l’horreur des humiliations infligées aux prisonniers des camps de concentration.

Ce film choc nous rappelle que ce qui se passe actuellement peut faire sombrer le pays dans une violence incontrôlable. Estelle Lefébure et Samuel Le Bihan sont excellents dans des rôles pourtant à l’opposé de l’image qu’on se fait d’eux, surtout pour l’ex d’Arthur et de David Hallyday.

A voir par curiosité en passant sur les nombreux clichés parfois stupides et qui montre qu’on peut faire aussi bien que les Américains, avec des stars, sans un énorme budget.