Nobel, mais c’est de la dynamite…

 

Ce jour, le Comité vient de décerner le Prix Nobel de médecine à un Anglais dont on ignorait encore le nom. Robert Edwards. Ce jeune homme de 85 ans a, le premier, pratiqué la fécondation in vitro. Sa première née s’appelle Louise, en 1978.

Il a fallu attendre quelques années pour notre Amandine. Il était temps que le Comité lui offre cette récompense à ce bienfaiteur de l’humanité.

La presse nous informe que, grâce à lui, 4 millions d’êtres vivants lui doivent leur existence. Si ce n’est pas un progrès pour toutes les femmes ou les couples qui ont dû en passer par là, c’est à n’y rien comprendre. Cela est devenu une chose si ordinaire que, sans les Nobel, on n’y penserait plus. 32 ans après, lui est reconnu son mérite. On y a mis le temps !

Eh bien ! Pas assez si l’on en croit le Vatican qui vient d’annoncer que le Prix Nobel n’aurait jamais dû être attribué à cette avancée scientifique.

Décidément Malraux continue à nous agacer avec la formule prophétique qu’on lui a fait dire. Ce siècle est religieux jusqu’à plus soif. Le pire est toujours possible, pourvu qu’il ne soit pas probable.

Ainsi donc B. XVI décrète que la fécondation in vitro est un grave péché. Il est probable que les intégristes de l’Islam pensent pareil. Les préservatifs augmentent le Sida, l’in vitro défie, se moque de la nature, mais où va-t-on ?

On jetait jadis les comédiens à la fosse commune, on va y ajouter désormais les in vitro. On ne sait de quel Evangile est tiré ce rejet. Mais le Canon, c’est pour se payer les statues du Bernin qu’il faut s’en servir !  Entre les Nobel issus des protestants scandinaves et les catholiques romains, faut choisir ! 

 

Galilée, reviens, ils sont devenus fous…